Par Christophe Dordain
Galactica ou l'autre Guerre des Etoiles
Voici un dossier centré sur la série "Galactica". A première vue, un des programmes parmi les plus importants produits par la télévision américaine à la fin des années 1970 (pour ABC Television). Certes, "Galactica" aura fait l’objet d’une controverse majeure de par son rapprochement inéluctable avec l’œuvre de George Lucas. Toutefois, le temps passant, il reste avant tout une tentative intéressante de construction d’une série illustrant, avec efficacité et un luxe conséquent de moyens, le genre du space-opera au petit écran...
PREAMBULE
« Par la grâce du seigneur des Kobols, le Galactica continue à conduire les survivants en direction de ces lumières qu'ils nous aient été données de voir et qui ont disparues tout à coup, sans autre explication. Certains pensent que ces lumières, peut être celles des vaisseaux intergalactiques, viennent de la Terre. Ce qui nous donnerait l'espoir, le grand espoir qu'ils ont atteint un degré très avancé de technologie. Jusqu'à présent, hélas, rien dans notre voyage ne nous laisse croire que nous pouvons cesser nos investigations, que nous ayons trouvé ce que nous cherchons. » (Voix de Patrick McNee dans la version originale).
L'AMBITION DEMESUREE DE GALACTICA
Pour commencer, ce préambule incarne la concrétisation, tardive il est vrai, d'un vieux projet de Glen A. Larson. En l'espèce, un projet datant du milieu des années 1960 et intitulé "The Adam's Arch". Un projet que la présence de "Star Trek", et son échec relatif en terme d’audience (bien que trois saisons aient été diffusés entre 1966 et 1969), va empêcher de prendre forme. Néanmoins, après le succès planétaire de "La Guerre des Etoiles", en 1977, ce concept devient, aux yeux des financiers et des décideurs, nettement plus viable. Aussi, l'aventure du Galactica peut-elle enfin commencer.
Tout d'abord, il faut que dire que, lors de sa première diffusion sur le réseau ABC, le 17 septembre 1978, le magazine Neewsweek avait baptisé ce programme : "Le fils de Star Wars". Le but recherché étant de marquer ô combien cette série avait su capitaliser sur le succès foudroyant de l'oeuvre de George Lucas, indépendamment des affirmations du producteurs Glen A. Larson. Pourtant, Larson avait toujours insisté sur le fait que l'idée de "Galactica" était ancienne, antérieure à 1977. Autrement dit, affirmait-il, elle provenait de sa fascination pour le milliardaire Howard Hughes. Mais aussi de sa volonté de développer une série, "The Adam's Arch", où le personnage central, prénommé Adam, invitait toutes celles et ceux qui avaient fait la une du journal Times Magazine à le rejoindre dans une vaste et mystérieuse propriété. Un espace mystérieux dont il avait fait l'acquisition dans la banlieue de Las Vegas, en réalité un vaisseau spatial. Pressentant une fin prochaine du monde, Adam le milliardaire tentait alors de sauver le meilleur de l'humanité.
Malheureusement pour le producteur Glen A. Larson, ce type de sujet ne convenait pas aux décideurs en place dans les différentes chaînes de télévision au milieu des années 1960. La science-fiction avait plus que du mal à trouver une place face aux séries westerns et médicales bien plus en vogue sans oublier le genre espionnage (illustré par "Les Mystères de l'Ouest", "Des agents très spéciaux" et "Opération vol" pour ne citer que celles-ci). Toutefois, le succès au box-office du film de George Lucas changera alors la donne. Il autorisera les espoirs les plus fous à Larson tout en lui attribuant les moyens financiers nécessaires. Tout comme l'appui des meilleurs spécialistes en effets spéciaux pour concevoir son space-opera. En l'occurrence, John Dykstra en tête !
Initialement prévue pour être une mini-série de 3 heures pour la chaîne ABC, et devant faire l'objet d'une double adaptation cinématographique en parallèle, "Battlestar Galactica" voit son destin transformé après quelques minutes de projection privée. En effet, après une demi-heure de visionnage, fascinés par le résultat visuel, et persuadés d'un succès d'audience sans précédent dans l'histoire de la télévision américaine, les pontes du réseau ABC décident de transformer cet essai en une série télévisée. Désormais, ils y voient une opportunité de surfer sur la vague du space-opera lancée par Lucas. Qui plus est, avec l'espoir somme toute justifié de profiter d'un battage médiatique hors-normes.
Pourtant, la série ne va durer que le temps d'une saison avant de disparaître. Aussi, pourquoi cet échec inattendu ? Initialement, et comme cela a été rappelé plus tôt, "Battlestar Galactica" avait été conçu pour être un téléfilm de prestige. Le tout fractionné en 7 aventures. Or, lorsqu'il est décidé de transformer ce concept en une série hebdomadaire, les producteurs, acteurs et techniciens se heurtent à une cadence infernale (18 heures de tournage par jour, 6 jours sur 7). Il faut aussi reconnaître que les scripts proposés avaient un aspect répétitif devenait pesant au fil de la diffusion.
S'ajouteront à cela, les difficultés inhérentes aux effets spéciaux. Certes, ces derniers sont pris en charge par John Dykstra. Un technicien de grand talent tout auréolé de sa gloire naissante grâce à "Star Wars". Ces effets spéciaux sont de même conçus avec l'apport de techniciens chevronnés tels David M. Garber et Wayne Smith. Mais, ils s'avèrent bien trop nombreux et complexes pour le tournage d’une série hebdomadaire. En bref, une série dont le budget évoluera finalement entre un et deux millions de dollars par épisode. Voila pourquoi, face à ces problèmes récurrents, la deuxième saison de "Galactica" ne verra jamais le jour.
LA DIFFUSION DE GALACTICA
C'est au cours de l’été 1978 que débute la production de "Galactica" dans les studios Universal. Sa programmation est prévue dès septembre de la même année, à grands renforts d'encarts publicitaires et d'interviews dans la presse. Aussi, la case horaire retenue par ABC est celle du dimanche soir de 20h à 21h.
Globalement, l’audience est satisfaisante au cours des premières semaines. En effet, le téléfilm-pilote, diffusé le 17 septembre 1978, est vu par plus de 65 millions d'américains ! Puis, cette dernière s’effrite quelque peu, hypothéquant à terme l’avenir du show. Pourtant, les responsables du studio n'hésiteront pas à réunir plusieurs épisodes en une adaptation cinématographique qui sortira dans les salles au Canada, Japon et en Europe à la fin de l'année 1978. Puis au printemps, et au cours de l'été de l'année 1979. Le succès est immédiat. Toutefois, ce dernier ne favorisera quand même pas la perspective de produire une seconde saison.
Il faut alors souligner que, en France, c'est TF1 qui proposera le pilote dans sa version cinéma le lundi 06 septembre 1982 à 20h30. Pourtant, la série avait déjà été diffusée dans son format télé l'année précédente dans l'émission "Temps X". Toutefois, ce pilote ayant le label de film, car exploité au cinéma, il n'était pas considéré comme un épisode de série à part entière. Aussi, ne fut-il donc pas intégré dans la première série d'épisodes programmées lors de l'été 1981. En effet, "Temps X" n'était pas considérée comme une émission faisant partie de la case cinéma.
Ultérieurement, la série "Galactica" sera reprogrammée en 1985, 1987 et 1988 sur Antenne 2. Puis, en 1989, 1990 et 1991 sur La Cinq. Depuis, seule Série Club l'aura réintroduite dans sa grille au début des années 1990. Par la suite, SciFi USA reprendra le flambeau. Tout comme SciFi France en 2006. Enfin, une édition en DVD en novembre 2007 aura permis à un plus large public d'en profiter. Là-dessus, une édition en Bluray sortie en 2016 aura été comme une sorte d'apothéose !
Ainsi "Galactica" est-elle devenue avec le temps une référence du space-opera télévisuel. Bien que souvent considéré comme le "Star Wars" du petit écran, les effets spéciaux de John Dykstra, et les maquettes de Joe Johnson et de Ralph McQuarrie, donnent à l'ensemble une dimension spectaculaire bienvenue. Quoiqu'il en soit "Galactica" est surtout innovatrice tant sur la forme que sur le fond. Ainsi, sa trame scénaristique trouve-t-elle ses racines dans l'une des plus grandes histoires de l'humanité. Effectivement, son scénario, solidement construit, prend ses sources dans la Bible. De surcroît s'y ajoute un panachage plutôt maîtrisé d'inspirations égyptiennes, phéniciennes ou hébraïques aussi bien pour les costumes que pour l’univers visuel.
L'UNIVERS DE GALACTICA
L'histoire de "Galactica" débute dans le système stellaire de Cyrannus. Une race d'humains est en guerre contre les Cylons depuis des milliers d'années. Or, les Cylons forment une race mécanisée. Elle a été créée par des aliens en voie d'extinction. Leur but ? Conquérir la galaxie. Pourtant, si leurs créateurs originels ont disparu, les Cylons ont continué leur marche en avant.
Puis, un millier d'années plus tard, les Cylons semblent vouloir négocier une paix. Cependant, lors de la conférence au sommet, les Cylons attaquent sans sommation. Ainsi, détruisent-ils les douze colonies humaines (Caprica, Gemoni, Canceria, Piscon, Sagitara, Leo, Libra, Aquaria, Virgon, Aeriana, Taura, Scorpio). Désormais, les survivants s'enfuient sur toutes sortes de vaisseaux, menés par le seul navire de guerre restant : le Galactica.
Dès lors, c'est donc à bord de vaisseaux commerciaux et de transport pour l'essentiel que les survivants s'enfuient sous l'œil vigilant du dernier vaisseau de guerre humain. Mais que est leur but et leur espoir ? En la circonstance, retrouver la 13ème tribu, dont l'histoire n'est plus consignée que dans les anciens écrits. Une tribu parti aux confins du cosmos. Elle se serait installée sur une planète répondant au nom de Terre.
C'est ainsi que, d'épisode en épisode, les téléspectateurs suivent l'exode du peuple des Kobols, depuis leur flotte intergalactique que conduit le Galactica. Celui-ci, harcelé, chassé par les Cylons, traverse les galaxies à la recherche de sa terre promise...
DISTRIBUTION DES ROLES ET DOUBLAGE
Lorne Greene (VF : Jean Michaud) : Commandant Adama
Richard Hatch (VF : Yves-Marie Maurin, Bernard Murat pour le téléfilm-pilote en version cinéma) : Capitaine
Apollo
Dirk Benedict (VF : José Luccioni) : Lieutenant Starbuck
Herbert Jefferson, Jr. (VF : Serge Sauvion, Med Hondo pour le téléfilm-pilote en version cinéma) : Lieutenant Boomer
John Colicos (VF : Pierre Garin, Henry Djanik pour le téléfilm-pilote en version cinéma) : Comte Baltar
Maren Jensen (VF : Claude Chantal) : Lieutenant Athena
Laurette Spang (VF : Catherine Lafond) : Cassiopée
Anne Lockhart (VF : Annie Balestra) : Sheba
Terry Carter (VF : Daniel Gall) : Colonel Tigh
Jonathan Harris (VF : Michel Gatineau) : Lucifer
George Murdock (VF : Henry Djanik) : Docteur Salik
Noah Hathaway : Boxey
LES PRINCIPAUX ACTEURS
Lorne Greene (Commandant Adama - voix française : Jean Michaud)
Canadien d'origine, Lorne Green est né en 1915 à Ottawa. Il est décédé le 11 Septembre 1987 à Santa Monica en Californie.
Dans les années 50, il quitte son pays et part pour Hollywood qui lui demande dans un premier temps de faire le narrateur de quelques films. Plus tard, il trouve enfin des rôles plus conséquents. Par exemple, il interprète Othello dans une adaptation télévisée de 1953. Toutefois, sa première performance reconnue par le public reste son rôle de patriarche dans la série "Bonanza". Pendant 14 ans, du septembre 1959 au 16 janvier 1973, il est l'un des cow-boys préférés des téléspectateurs.
Après la série, on le reverra dans "Tremblement de Terre" de Mark Robson; aux côtés de Charlton Heston. Cependant, le comédien reste très attaché à la télévision. Il tourne de nombreux téléfilms, quelques séries telle que "Griff", un programme produit par David Victor et Steven Bochco, et diffusée du 29 septembre 1973 au 04 janvier 1974 sur ABC, ainsi que quelques mini séries dont "Racines", en 1977.
En 1978, il est annoncé dans la série la plus coûteuse de toute l'histoire de la télévision : "Galactica". Sa présence à l'écran aura beaucoup rassuré les investisseurs. Même si la série n'est pas un succès, Lorne Greene sortira grandi de cette aventure. En 1981, il tourne sa huitième et dernière série, "Code Red", diffusée du 01 novembre 1981 au 12 septembre 1982 sur ABC. Produite par Irwin Allen, il y interprète un pompier vieillissant et courageux.
Richard Hatch (Capitaine Apollo)
Richard Lawrence Hatch est né en 1945 à Santa Monica. Il est décédé 07 février 2017 à l'âge de 71 ans. Il apparaît pour la première fois à la télévision dans le soap "All my Children" (1970/1972). C'est son tout premier rôle et l'acteur, ténébreux et athlétique, fait les beaux jours du feuilleton durant deux années. Il tourne ensuite quelques téléfilms.
Puis, en 1976, il remplace Michael Douglas dans la série "Les Rues de San Francisco" lors de la cinquième saison. Sans pour autant retrouver l'efficacité du duo formé par Michael Douglas et Karl Malden, Richard Hatch prouve quand même qu'il est capable de jouer des rôles plus dramatiques. Il enchaîne ensuite sur deux autres séries : "Mary Hartman" et son spin-off "Forever Fernwood" (1976/1977).
En 1978, il prend les commandes de la sécurité du vaisseau principal dans le show "Galactica". Après l'arrêt de la série, on le retrouve plongé dans les méandres de la saga familiale : "Dynastie". Dans les années 80, il joue dans quelques séries B et autres téléfilms dont "Monsieur Muscle", réalisé par John Kaplan, en 1980, avec Kay Lenz (Diffusion France le : 16 juin 1989 sur La Cinq). Puis, en 1990, il retourne vers le genre qui a fait son succès : le soap avec "Santa Barbara" dont il tourne 10 épisodes.
Richard Hatch aura connu un retour en grâce auprès du public amateur de science-fiction avec la nouvelle version de "Battlestar Galactica". Il y incarnait Tom Zarek dans 22 épisodes (entre 2004 et 2009). "Blade of Honor" et "Personal Space" sont les deux dernières séries que Richard Hatch aura tournées peu avant sa disparition suite à une longue maladie.
Dirk Benedict (Lieutenant Starbuck)
Dirk Benedict est d'origine suédoise. Après des débuts au cinéma en 1972, il participe à sa première série télévisée en 1973. Il s'agit de "S.O.S. Hélico", produite par Aaron Spelling et Leonard Goldberg, qui est diffusé du 17 janvier au 11 juillet 1974 sur le réseau ABC dans un format hebdomadaire de 26 minutes. Hormis "Galactica", Dirk Benedict est surtout connu du public français pour sa participation à "Agence Tous Risques", une série produite par Stephen J. Cannell qui a été diffusée du 23 janvier 1983 au 08 mars 1987 sur NBC.
Sachez également qu'il est apparu en guest-star pour des séries telles que "Drôles de Dames", "La Croisière s'amuse", "Arabesque", "Alerte à Malibu" ou encore "Walker, Texas Ranger". Citons également des téléfilms tel que "La croisière maudite", mis en scène par Bruce Kessler, en 1978 (Diffusion France en janvier 1989 sur La Cinq / Rediffusion France le : 21 juin 1989 sur La Cinq).
LE PRODUCTEUR : GLEN A. LARSON
A l'origine de la série, un des auteurs les plus prolifiques d'outre-Atlantique : Glen A. Larson. Rien ne destinait Larson à devenir producteur de séries à succès. Alors que les français se cantonnent souvent toute leur vie dans une seule activité, on connait cette curieuse propension qu'ont bon nombres d'artistes américains à développer de multiples activités.
Né en 1937, Glen Larson fait partie, au cours de son adolescence, d'un groupe de musique, The Four Preps, formé avec trois autres amis du lycée Hollywood High. The Four Peps qui, bien qu'inconnus chez nous, ont aligné quelques excellents cartons au billboard. En effet, leur talent précoce fait qu'ils sont contactés par Capitol Records, société de production de l'industrie musicale, avec qui ils signent leur premier contrat...
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FICHE TECHNIQUE
Créée par : Glen A. Larson
Producteur exécutif : Glen A. Larson
Produit par : David J. O'Connell, John Dykstra, Donald P. Bellisario, David G. Phinney, Gary B. Winter, Winrich Kolbe, Leslie Stevens, Michael Sloan
Directeurs généraux de la production : Harke Wade, Mike Frankowich Jr, Rowe Wallenstein
Supervision des scénarios : Jim Carlson, Terrence McDonnell
Thème musical : Glen A. Larson
Musique : Stu Phillips
Directeurs de la photographie : Ben Colman, H. John Penner, Franck Thackery, Enzo A. Martinelli
Montage : Michael Berman, John Elias, Robert L. Kimble (pilote), Leon Ortiz-Gil, Larry Strong, Frederic Knudtson, George Potter, David Howe, John J. Dumas, John F. Schreyer, John Elias
Assistants-réalisateurs : Charles Watson Sanford, William Holbrook, Phil Cook, Katy Emde, Britt Lomond, Chuck Lowry, Herb Adelman, Bruce Hanson, Nick Marck, Gennaro Montanino, Walt Gilmore
Responsable des effets sonores : Peter Berkos
Montage des effets sonores : Dick Wahrman
Montage de la musique : Herbert D. Woods, James D. Young
Directeurs artistiques : John E. Chilberg (pilote), Richard D. James, Paul Peters, Bill Camden, James J. Murakarin, Mary Weaver Dodson
Casting : Mark Malis, Patti Hayes
Direction artistique : John E. Chilberg II
Maquillage : Scott H. Eddo
Décors : Lowell Chambers, Sam Gross, Mickey S. Michaels (pilote)
Costumes : Jean-Pierre Dorleac
Effets spéciaux : John Dykstra, David M. Garber, Wayne Smith, Richard Edlund
Effets spéciaux élaborées par : Apogee, Inc
Coordination des cascades : Bob Bravler
Cascadeurs : Conrad E. Palmisano, Sherry Peterson, Dick Durock, Hubie Kerns, Jr, Paula Christ, Michael M. Vendrell, Jonathan Pendragon, Charlie Picerni, Marneen Fields, Vince Deadrick Jr, John Ashby, BJ Davis
Production : Glen A. Larson Productions, Universal Television
Distribution : American Broadcasting Company (ABC), Studios USA Television (1978/1979)