Dossiers séries TV Policier

Columbo avec Peter Falk

Par Christophe Dordain (les origines de la série) et Thierry Le Peut (analyse critique)

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AUX ORIGINES DU FLIC A LA 403

Tout commence en mars 1960. Le magazine américain Alfred Hitchcock's Mystery publie une nouvelle de deux jeunes écrivains. Leurs noms ? Richard Link et William Levinson. Leur nouvelle paraît sous le titre Dear Corpus Delicti. Elle raconte l'histoire d'un homme, Charles Lowe, qui, ayant tué sa femme, fait croire à son entourage que cette dernière est toujours vivante lorsqu'il prend un avion pour faire un voyage. Comment ? Avec l'aide de sa maîtresse pour tromper les passagers de l'avion. Dans cette nouvelle, on y découvre un inspecteur Fisher. Ce dernier est, en sorte, l'esquisse du futur Columbo.

Suite à ce succès littéraire, Link et Levinson essayent d'adapter leur histoire à la télévision. Cette dernière sera filmée et programmée le 31 juillet 1960 dans l'émission "The Chevy Mystery" (émission sponsorisée par la célèbre marque Chevrolet). Pour la première fois, l'inspecteur porte le nom de Columbo. Toutefois, il faut souligner le fait que l'interprétation de l'acteur Bert Freed n'aura pas laissé une grande trace dans l'histoire du petit écran. Par la suite, le matériau de base est utilisé pour une pièce de théâtre. Elle sera jouée aux USA et au Canada au cours des années 61 et 62.

Au milieu des années 1960, Link et Levinson apprennent que les studios Universal cherchent à produire des séries pour la télévision. Ils présentent alors une version réécrite de leur fameuse histoire titrée Prescription Murder. Richard Irving accepte de tourner le film-pilote. La sélection est rude pour trouver l'acteur principal. Le choix finit par se porter sur un certain Peter Falk. Ce dernier est alors un comédien d'une quarantaine d'années, qui a tourné une quinzaine de films. Surtout, il a participé à une autre série "The Trial Of O'Brien" (dont les 22 épisodes ont été produits par Alan Simmons et diffusés de 1965 à 1966 sur CBS). Dans ce show, Peter Falk y incarnait un ténor du barreau, à la vie extra-professionnelle un peu compliquée. Mais ce qui fait la véritable originalité du comédien est son appartenance à l'univers du grand John Cassavetes (qui ne manquera pas d'illustrer de sa forte présence la future série lors de la seconde saison).

Le premier téléfilm est diffusé le 20 février 1968 sur la chaîne NBC et le succès est immédiat. C'est pourquoi Universal et NBC envisagent la production d'un show dont le personnage central serait Columbo. Perspective que n'avait pas envisagée les deux auteurs du script initial. L'accord est signé, mais un second pilote doit être réalisé. En l'occurrence, une règle incontournable en matière de production télévisuelle aux USA. Ainsi "Columbo" est-il un des rares programmes qui ait été lancé par l'intermédiaire de deux pilotes successifs. Pourquoi un second pilote ? Il semble que certains dirigeants de NBC ne comprenaient pas pourquoi le premier pilote avait eu un tel succès d'audience alors que l'on connaissait le coupable dès le début. Il faut retenir aussi le fait qu'ils ne ce comprenaient pas aussi que le véritable héros n'apparaisse qu'au bout de vingt minutes. Autant d'éléments qui deviendront pourtant les marques de fabrique de la série.

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LE SECOND PILOTE ET LA DIFFUSION

Le 01 mars 1971, le second pilote est donc programmé (toujours réalisé par Richard Irving). Parallèlement, il est acquis que le format définitif de la série se situera entre 70 et 95 minutes en tenant compte des insertions de spots publicitaires. Le choix de ce format n'a en fait rien de surprenant. En effet, l'ambition de NBC était de commander sept épisodes pour la saison 71/72. Dans quel but ? Intégrer l'ensemble dans un nouveau programme intitulé "The Mystery Movies From NBC". En effet, plutôt que d'acheter des films de cinéma, la chaîne avait décidé de commander aux studios Universal plusieurs séries de téléfilms à consonance policière. Ainsi, entre 1971 et 1978, NBC en diffusera près de 150.

Beaucoup de ces programmes ont favorisé la naissance de nouveaux héros. On peut citer "Madigan" avec Richard Widmark, "Banacek" avec George Peppard, "McCoy" avec Tony Curtis, "Mc Millan & Wife" avec Rock Hudson, "Un Shérif à New York" avec Dennis Weaver ou encore "Hec Ramsey" avec Richard Boone. Autant de séries qui ont connu la faveur d'une programmation sur les chaînes françaises dans les années 1970 et 1980. Autre précision d'importance, ces programmes permettaient aux studios Universal de tester de jeunes cinéastes. Parmi eux, un certain Steven Spielberg. Ce dernier a mis en scène pour la télévision pas moins de onze épisodes de séries et téléfilms (chiffre remarquable au regard du jeune âge du réalisateur et des difficultés de la profession). Appliquant les règles en vigueur (tournage d'un 52 minutes en six jours, emploi du format 35 mm, comédiens polyvalents, équipes rodées au long-métrage), Spielberg dirige l'épisode "Murder By book" où le style cinématographique du cinéaste s'affirme déjà. On remarque donc que "Columbo" aura bénéficié de la compétence de solides cinéastes ou de jeunes pousses promises à un brillant avenir.

Le 15 septembre 1971 est proposé le premier épisode et nombreux seront les téléspectateurs à suivre, avec passion, les enquêtes de l'inspecteur à la 403. Chaque épisode respecte des règles strictes. Ainsi, Columbo est-il souvent considéré comme un simple obstacle par le meurtrier. Puis, il se transforme en une véritable sangsue qui ne lâchera sa proie qu'après l'aveu final. On peut également observer qu'on ne voit jamais la moindre trace de sang ni de coup porté. Aucune violence dans une série policière ! Voici qui détonne singulièrement. Quant au meurtrier, il est souvent originaire de la haute société. Il est arrogant et méprisant envers le petit lieutenant qui ne paie pas de mine, mais qui causera sa ruine finale. Une série à la gloire des petits face aux représentants de la bourgeoisie ? Voila une interprétation qui ne manque pas de sel au pays de l'Oncle Sam !

La production de la série va se poursuivre jusqu'à l'été 1978. Soudain ! C'est la stupéfaction générale ! Peter Falk, lassé du rythme imposé par les tournages, tombe l'imperméable et laisse la 403 au garage. Il est à noter que les producteurs tenteront d'exploiter le filon par le biais d'un spin-off intitulé "Madame Columbo" (diffusé du 26 février au 06 septembre 1979, avec Kate Mulgrew dans le rôle principal). Le résultat est pitoyable malgré la présence à la production de James Mc Adams (le futur producteur du show "The Equalizer" avec Edward Woodward).

Ledit filon fut exploité une dernière fois avec "Kate Loves Mystery" (série diffusée du 28 octobre au 06 décembre 1979), toujours avec Kate Mulgrew. Quant à Peter Falk, il finira par reprendre le rôle de 1988 jusque 2003 pour une nouvelle série de téléfilms n'ayant plus la saveur d'antan. En effet, ce qui faisait le charme de l'ancienne série, mais ce n'est qu'un point de vue personnel, c'était la participation d'authentiques stars du petit ou du grand écran des années 70. Citons Patrick Mc Goohan, Robert Conrad, Robert Culp, Ross Martin, etc. Bref, que des pointures !

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ANALYSE DE LA SERIE

Présenter Columbo à un téléphile est à peu près aussi intéressant que d’expliquer à un Américain ce qu’est un MacDo. On essaiera donc d’éviter de répéter l’histoire désormais très connue de la genèse du personnage (par ailleurs clairement développée ci-dessus) pour s’intéresser plutôt à sa nature et à sa pérennité.

A une époque où l’Amérique venait de traverser une période d’exubérance et d’aventures internationales et gadgétisées (Des agents très spéciaux, Les Mystères de l’Ouest, Les espions, Max la Menace et dans un autre registre Ma Sorcière bien-aimée, Batman, Les Monstres, La Famille Addams), le petit inspecteur créé par Richard Levinson et William Link ne payait pas de mine. Son look commun, son cigare allumé, son oeil de verre, sa voiture cahotante (et française) et ses origines italiennes. Le type même du personnage insignifiant dont on aurait sans doute hésité à faire un héros de série télé s’il n’avait pas d’abord rencontré un certain succès au théâtre.

Columbo n’a rien d’un héros, ni alors ni maintenant ; il se rapproche de ce que la classification moderne a appelé un « anti-héros » et encore. Celui-ci est souvent un paumé. Un « héros malgré lui » embarqué dans des situations qu’il n’a pas souhaitées et qui le dépassent souvent. Or Columbo n’a rien de tout cela. Il n’est pas paumé. Il est même plutôt bien dans ses chaussures. Il est marié, propriétaire d’un chien apathique, manifestement motivé par son métier et peu enclin à s’inquiéter de ce que l’on peut penser de lui. Bref, c’est plutôt un type ordinaire, à la Maigret.

Tout le monde sait bien aussi que c’est ce qui fait sa force. Parce que les criminels qu’il côtoie se fient trop vite aux apparences. Ils ont vite fait de le prendre pour un naze. Voilà qui lui permet, à lui, de reconstituer tranquillement la trame du crime tout en jouant la mouche du coche. Qu’on se le dise ! Une fois qu’il s’est accroché aux basques d’un criminel, rien ne saurait le faire lâcher prise, ni les menaces, ni l’intimidation, ni le recours à ses supérieurs. Chassez-le par la grande porte, il revient par la fenêtre ; jetez-le hors de votre propriété, il passe par dessous la haie et vient fouiner dans votre abri de jardin.

Ce que cherche Columbo, ce sont des indices ; pas des preuves éclatantes qui permettent de coffrer un coupable sans se poser davantage de questions, non, des indices minuscules, des traces insignifiantes oubliées dans un coin, sous un tapis ou dans un cendrier, voire dans les entrailles d’un être humain. Un trombone, un bout de cigare, un fil, n’importe quoi pourvu qu’il puisse servir de base à une hypothèse plausible ou de pièce manquante dans le puzzle policier. Vous me direz que c’est classique : Edgar Poe avait déjà trouvé la formule, Conan Doyle l’avait peaufinée, et même Sophocle résolvait l’enquête d’Oedipe Roi avec des indices « confondants ». Soit. Mais, si le genre policier a tant de succès depuis des lustres, c’est bien parce que ses lecteurs aiment chercher la petite bête, et s’amuser avec l’enquêteur à la repérer dans la masse d’informations que recèle une page de livre ou une scène de crime.

Ce sont d’ailleurs toujours les détails infimes qui font le « truc » irremplaçable des Experts, encore plus infimes qu’avant d’ailleurs grâce à la magie des effets spéciaux et du matériel de pointe dont disposent les « Sherlock Holmes » d’aujourd’hui. Mais enfin, on vous l’accorde sans problème : l’idée de Columbo, en effet, n’est pas originale et il en fallait plus pour assurer le succès d’une formule policière très classique. D’ailleurs, à propos d’indices, on vous les a tous mis sous le nez dans ces premières lignes : car l’originalité de Columbo c’est justement la conjonction de cette formule classique entre toutes et de son personnage aussi remarquable, physiquement, qu’une génisse dans un champ de génisses ; encore qu’il aurait plutôt l’air d’un boeuf rachitique et mal fichu au milieu du troupeau. En plus, il appartient à une minorité ethnique (d’ailleurs, il a dû apporter sa voiture avec lui en émigrant par la France).

Mais soyons sérieux : ce qui fait encore aujourd’hui l’attrait irrésistible, depuis plus de 50 ans, de cet inspecteur désormais mondialement reconnaissable et télévisuellement unique (un comble !), c’est son caractère subversif. Et ça, ce n’est pas forcément aussi classique qu’on pourrait le croire... Maigret et Bourrel, nos inspecteurs « classiques » à la française, se fondaient dans la masse par leur look très banal et se comportaient comme les policiers qu’ils étaient. Ils soulevaient des voiles que les coupables aussi bien que les victimes auraient préféré laisser tendus, ils traquaient la vérité dans les recoins de l’âme humaine et des quartiers de Paris et d’ailleurs, mais enfin ils étaient finalement dans la norme et remplissaient le rôle dont la société les avait chargés.

Avec Columbo, c’est un peu différent. La petite bête, il ne va pas seulement la chercher dans l’âme humaine ; d’ailleurs les criminels qu’il confond n’ont pas une âme spécialement torturée ni compliquée. Ils sont plutôt simples, gouvernés par l’ambition le plus souvent, par la peur de tout perdre ou la volonté de voler leur réussite plutôt que de la construire. Et c’est là que réside la vilénie que l’inspecteur a à coeur de démasquer, comme on dénonce une imposture. Les masques que portent les criminels de Columbo ne sont pas seulement ceux du criminel qui dissimule son crime ; ce sont ceux de la respectabilité, de l’honorabilité, de la réussite sociale, politique ou médiatique. Ce sont des masques qui leur valent la reconnaissance, l’admiration et la gratitude du public, car la plupart du temps ces criminels sont connus, célèbres, adulés même parfois.

Ce sont des hommes politiques en vue, briguant des postes importants ; des stars de cinéma, acteurs, réalisateurs ou producteurs dont la carrière est ou a été couronnée de succès ; des artistes du spectacle qui soulèvent le soir des torrents d’applaudissements et des lueurs d’étonnement admiratif ; des enquêteurs privés qui ont acquis une renommée dans leur profession parce qu’ils gèrent avec brio leur affaire ; des écrivains dont la photo et le nom sont connus dans tout le pays et dont les derniers titres s’arrachent dès leur parution. Mais ce sont des criminels.

Et dans ce paradoxe qui unit la réussite et le crime se joue à chaque lever de rideau la même pièce, à peu de choses près, dans chaque épisode de Columbo. Par son systématisme et sa perfidie (absolument), la croisade subversive de Columbo est presque un mythe moderne, mais en parfaite cohérence avec le vieux mythe grec de l’hubris, la démesure, mythe fondamental dans la culture et la tragédie grecques, par lequel l’homme est puni lorsqu’il cherche à s’élever au-dessus des autres et défie les dieux. C’est cette notion qui est à la base d’Oedipe Roi, archétype du récit policier où un roi est brutalement et cruellement jeté à bas de son piédestal pour avoir voulu échapper au destin que lui avaient tissé les Parques et annoncé un oracle. En l’occurrence, Columbo traque les imposteurs pour les faire, eux aussi, tomber de leur piédestal, qu’ils ont acquis ou conservé de manière malhonnête ou dont ils trahissent l’honneur et les responsabilités.

L’écrivain de « Le livre témoin » (l’épisode réalisé par Steven Spielberg débutant chez Universal) a acquis le succès en n’écrivant pas une ligne et tue son associé pour éviter qu’il ne le révèle ; le politicien de « Candidat au crime » tue pour empêcher que sa carrière ne soit ruinée en pleine période électorale, et trahit par le fait l’esprit de la politique (son esprit idéal, bien sûr) ; la star déchue de « Requiem pour une star » tue pour garder enfoui un secret qui salirait irrémédiablement sa gloire passée. A quelques exceptions près, les criminels de Columbo commettent ce péché d’orgueil qui les rend prêts à tout pour rester au sommet qu’ils ont atteint, chacun dans son domaine.

La subversion de Columbo réside dans sa nature, certes : cet Italo-américain aux épaules tombantes et à l’oeil torve, fumant le cigare bon marché et se promenant partout avec un imperméable des plus commun, peut-être même jamais lavé, irrite les « puissants » parce qu’il dépareille leur environnement savamment arrangé, traînant dans tous les coins ses chaussures sales et mettant sa cendre dans les cendriers, quand ce n’est pas sur les tapis ; il agace par ses manières à la fois obséquieuses et familières, faussement naïves et envahissantes, comme sont ses questions.

Mais la méthode même de l’inspecteur est subversive : car c’est en utilisant les connaissances du criminel qu’il finit en général par confondre celui-ci, le prenant par conséquent à son propre jeu, dans lequel il avait eu l’arrogance de se croire le meilleur. La recette est imparable et répond à un besoin profondément enraciné dans notre âme collective : l’inversion des rôles – le gueux devenant noble, le noble gueux – est la base même du carnaval tel qu’il se célébrait au Moyen-Age, et n’est qu’un écho du mythe grec dont la forme pragmatique pourrait être aujourd’hui « le désir de justice ».

En voyant ce petit inspecteur malingre et commun, dont la femme fait des gâteaux, regarde la télévision et s’intéresse à tous les potins, ôter leur superbe aux « parvenus » qui se considèrent – à tort – au-dessus des lois, chaque téléspectateur peut avoir le sentiment d’avoir assisté à une démonstration de justice idéale, sans les complexités du système judiciaire, simplement par l’affrontement de deux hommes, de deux esprits, de deux figures manichéennes : le bon et le méchant.

C’est là, me semble-t-il, la nature profonde de ce spectacle, qui met en scène non un enquêteur arrogant et bourgeois, comme pouvaient l’être Sherlock Holmes ou le Dupin d’Edgar Poe, mais un homme ordinaire convié parmi les puissants pour les ramener aux justes proportions de l’humanité et les faire descendre de leurs sphères lointaines, tout là-haut, au-dessus des mortels.

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PETER FALK EST COLUMBO

Né le 16 septembre 1927 à New-York de père italien et de mère hongroise (et décédé le 23 juin 2011), c'est à l'âge de trois ans qu'il perd son oeil droit atteint d'un cancer. Il suivra des études supérieures de sciences politiques et de droit administratif après avoir fait son service dans la marine marchande, en tant que 3ème cuisinier (il avoua dans l'émission "The Actor's Studio", n'avoir jamais su cuisiner que les côtelettes de porc !).

Diplômes en poche, il devient un comptable efficace dans le bureau du budget de l'état du Connecticut. Lassé au bout de quelques années par la routine du fonctionnariat, il se lance dans le théâtre dramatique en tant qu'amateur, avant de devenir professionnel en 1955. Ses petites apparitions en tant que figurant dans les films, téléfilms et pièces de théatre attireront l'attention des professionnels.

Il obtiendra donc assez rapidement, des seconds rôles, voire des apparitions guest star, dans des séries à succès de l'époque telles "Alfred Hitchcock Present", "Les Incorruptibles", ou encore "La Quatrième Dimension". C'est ainsi qu'il s'est vu un jour, proposer le rôle principal dans une nouvelle série "The Trials Of O'Brien" au cours de la saison 1965/1966. Il n'eut pas longtemps à attendre avant que l'occasion de reprendre le rôle-titre d'une autre série se présente. Ce fut le cas, en 1968, avec "Columbo".

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FILMOGRAPHIE

1958 - Wind Across The Everglades - La forêt interdite (film de Nicholas Ray)
1959 - The Bloody Brood (film de Julian Roffman)
1960 - Murder, Inc. - Crime, société anonyme (film de Burt Balaban et Stuart Rosenberg) 
1960 - Pretty Boy Floyd (film de Herbert J. Leder)
1960 - The Secret Of The Purple Reef (film de William Witney)
1961 - Pocketful Of Miracles - Milliardaire pour un jour (film de Frank Capra)
1962 - Pressure Point (film de Hubert Cornfield) 1963 - The Balcony (film de Joseph Stick)  
1963 - It's A Mad Mad Mad Mad World - Un monde fou, fou, fou (film de Stanley Kramer)
1964 - Robin And The Seven Hoods - Les 7 voleurs de Chicago (film de Gordon Douglas)
1965 - The Great Race - La grande course autour du monde (film de Blake Edwards)
1965 - Italiano Brava Gente / Attack And Retreat (film de Giuseppe de Santis)
1966 - Penelope - Les plaisirs de Pénélope(film d'Arthur Hiller)
1966 - Too Many Thieves (film d'Alner Biberman)
1967 - Luv (film de Clive Donner)
1967 - Prescription : Murder - Inculpé de Meurtre (téléfilm de Richard Irving)
1968 - Anzio / The Battle For Anzio - Bataille pour Anzio (film d'Edward Dmytryk)  
1969 - Castle Keep - Un chateau en enfer (film de Sydney Pollack)
1969 - Rosolino paterno, Soldato (film de Nanni Loy)
1970 - Husbands (film de John Cassavetes)
1970 - Machine Gun Mc Cain / Gli Intoccabili - Les intouchables (de Giuliano Montaldo)  
1970 - Opération Snafu (film de Cyril Frankel)
1972 - The Politics Film
1974 - A Woman Under The Influence - Une femme sous influence (film de John Cassavetes)  
1976 - Griffin And Phoenix : A Love Story - Le sourire aux larmes (téléfilm de Daryle Duke)
1976 - Mikey And Nicky (film d'Elaine May)
1976 - Murder By Death - Un cadavre au dessert(film de Robert Moore)
1977 - Opening Night (film de John Cassavetes)
1978 - The Brink's Job - Têtes vides cherchent coffre plein (film de William Friedkin)
1978 - The Cheap Detective - Le privé de ses dames(film de Robert Moore)
1979 - The In-Laws - Ne tirez pas sur le dentiste (film d'Arthur Hiller)
1981 - All The Marbles / The California Dolls - Deux filles au tapis (film de Robert Aldrich)
1981 - The Great Muppet Caper (film de Jim Henson)
1985 - Big Trouble (film de John Cassavetes)
1987 - Happy New Year (film de John G. Avildsen)
1987 - The princess bride - Princess Bride (film de Rob Reiner)
1988 - Vibes (film de Ken Kwapis)
1988 - Wing of desire / Der himmel über Berlin - Les ailes du désir (film de Wim Wenders)
1989 - Cookie - Cookie (film de Susan Seidelman)
1990 - Tune In Tomorrow - Tante Julia et le scribouillard (film de Jon Amiel)
1992 - The Player (film de Robert Altman)
1993 - Faraway, So Close ! - Si loin, si proches ! (film de Wim Wenders)
1998 - Vig (film de Graham Theakston)
1999 - Lakeboat (film de Joe Montegna)
2000 - Enemies of Laughter (film de Joey Travolta)
2000 - Storm in Summer (téléfilm de Robert Wise)

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Autre série de Peter Falk

Avant "Columbo", Peter Falk a également été le principal acteur d'une autre série : "The Trials Of O'Brien". Dans cette série, comportant 22 épisodes, Peter Falk incarnait un avocat, ténor du barreau, mais ayant une vie extra-professionnelle quelque peu compliquée.

Cette série, populaire aux US, a vu défiler, à l'instar de Columbo, une pléïade de Guest Stars telles que Roger Moore, David Carradine, Gene Hackman, ou encore Martin Sheen. Détail intéressant : un épisode (The Greatest Game), en deux parties, fut transformé en un film porté au grand écran (Too Many Thieves).

The Trials Of O'Brien (1965-1966 - CBS : Columbia Broadcasting System)

Genre : Série Policière
Producteur : Alan Simmons
Nombre d'épisodes : 22 Principaux
Scénaristes : George Bellak, Davis Ellis, Don M. Mankiewicz
Principaux interprètes :
Peter Falk (Daniel J. O'Brien)
Joanna Barnes (Katie)
David Burns (The Great McGonigle)
Elaine Stritch (Miss G.)
Ilka Chase (Margaret)
Dolph Sweet (Le lieutenant Garrison)

Production : Mayo Productions, Inc. The O'Brien Company et Filmways TV Productions, Inc.
Diffusion : CBS, le samedi à 20h30 du 18 septembre au 27 novembre 1965, puis le vendredi à 22 du 03 décembre 1965 au 18 mars 1966.

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LES CREATEURS DE COLUMBO

Richard Levinson et William Link. Ce couple de créateurs s'est formé au Collège d'Elkins Park à Philadelphie au cours des années 40. Tous deux se découvrent une passion commune pour l'écriture, la critique cinématographique et le développement de magazines.

A la fin des années 1950, la Desilu ayant acheté une de leurs histoires pour le compte de l'émission « The Westinghouse Desilu Palyhouse », une anthologie théâtrale, ils émigrent à Los Angeles et travaillent pour le compte de la compagnie Four Stars (créée par quatre acteurs très populaires à l'époque : Dick Powell, Joel McCrea, Charles Boyer et Rosalind Russel). Ils écrivent notamment des dizaines de scripts pour "Au Nom de la Loi", "Honey West" avec Anne Francis, "Johnny Ringo", etc.

Ils produisent leur première série, "Jericho", en 1966, programme qui ne dure qu'une saison mais dont on salue la qualité. Puis, c'est "Mannix" en 1967 et, surtout, "Columbo" à partir de 1968. Bien plus tard, ils seront à l'origine de la série "Arabesque", dès 1984, pour laquelle Mike Connors reprendra le rôle de Joe Mannix le temps d'un épisode diffusé en 1997. Leur collaboration s'est achevée à la mort de Richard Levinson, terrassé par un crise cardiaque le 12 mars 1987.

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FICHE TECHNIQUE

Créée par : Richard Levinson, William Link
Producteurs exécutifs : Richard Irving, Richard Levinson, Roland Kibbee
Producteurs : Everett Chambers, Dean Hargrove, Edward K. Dodds, Richard Levinson, William Link, Robert F. O'Neill, Richard Alan Simmons
Producteurs associés : Jerrold Freeman, Edward K. Dodds, Joseph D'Agosta, Anthony Kiser
Supervision de la production : Richard Bielding
Responsable des scénarios : Steven Bochco
Thème musical : Henry Mancini
Musique : Jeff Alexander, Richard deBenedictis, Billy Goldenberg, Dave Grusin, Gil Mele, Oliver Nelson, Bernardo Segall, Jonathan Tunick, Patrick Williams
Directeurs de la photographie : Lloyd Ahern, Duke Callaghan, Charles Correl, William Cronjager, Richard C. Glouner, Milton R. Krasner, Lionel Lindon, Isodore Mankofsky, Russell L. Metty, Jack Priestly, Ray Rennahan, Earl Rath, Gabriel Torres, Geoffrey Unsworth, Ted Voigtlander, Harry L. Wolf
Directeurs artistiques : Archie J. Bacon, Michael Baugh, John W. Corso, Howard E. Johnson, Russell Kimball, Seymour Klate, John J. Lloyd
Décors : Jerry Adams, Bert Allen, Peg Cummings, John M. Dwyer, Richard Friedman, Richard B. Goddard, John McCarthy, Bill McLaughlin, James Reed
Costumes : Grady Hunt, Burton Miller, George Witthaker
Maquillage : Bud Westmore
Production : Universal Television (1971/1978)

 

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