Acteurs Portraits en séries

Tony Curtis

Par Christophe Dordain

 

C'était le 29 septembre 2010 que l'acteur Tony Curtis tirait sa révérence à l'âge de 85 ans. Nous vous proposons, dans le cadre de ce modeste article, un retour sur la carrière étonnante de ce grand acteur. Il aura su marquer de son empreinte aussi bien le grand que le petit écran.

Né le 3 juin 1925 et décédé le 29 septembre 2010 à l'âge de 85 ans, il était surtout connu pour son physique de playboy, ses cheveux bruns, son regard de braise. Sans oublier son accent typique d'un petit gars de New York. Tony Curtis, de son vrai nom, Bernard Schwartz est né à New York de Manuel et Helen Schwartz. Il était l'ainé de 3 enfants et avait grandi dans le Bronx, l'un des quartiers pauvres de la Grosse Pomme.

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Avec Roger Moore dans l'épisode "Premier Contact" / Série "Amicalement vôtre" / Crédit photo : ITC Television
Retour sur ses débuts

Avec sa famille, il avait connu des temps difficiles, notamment durant la crise de 1929. En 1943, Tony Curtis s'enrôle dans l'armée. A son retour, il utilise son salaire d'officier pour suivre des cours de comédie. Après un rôle dans une pièce de Greenwich Village, il déménage en Californie en 1948. Là, on lui propose un tout petit rôle de danseur dans le film "Pour toi j'ai tué..." de Robert Siodmak. Il apparaît également dans un magistral western signé Anthony Mann, "Winchester 73", aux côtés de James Stewart.

Mais, déjà, Universal sent son potentiel. Au début des années 50, il joue dans plusieurs films dont "Le Voleur de Tanger" de Rudolph Maté (1951). Un cinéaste qu'il retrouvera pour "Le Chevalier du Roi" en 1954 et pour "Les Années Sauvages" en 1955. S'en suit "Houdini, le Grand Magicien" de George Marshall (1953) et "La police était au rendez-vous" de Joseph Pevney (1955). Toutefois, c'est avec "Trapèze" de Carol Reed (1956) que Tony Curtis explose au cinéma et commence sa saga de grands films. Il y avait pour partenaires Burt Lancaster, Gina Lollobridgida et Katy Jurado.

L'année d'après, il retrouve Burt Lancaster dans "Le grand chantage" d'Alexander MacKendrick. Ensuite, l'acteur rejoint Kirk Douglas, Ernst Borgnine et Janet Leigh dans la formidable 'épopée "Les Vikings". Un film brillamment mis en scène par Richard Fleisher (1958) et dont la célèbre séquence d'attaque du château fut tournée en France à Fort-la-Latte dans les Côtes d'Armor.

Un charmeur à succès

En 1959, son rôle dans "La Chaîne", avec Sidney Poitier lui vaut une nomination aux Oscars. Le scénario de ce film est le suivant : dans le sud des États-Unis, deux prisonniers, le Noir Noah Cullen (Sidney Poitier) et le Blanc John Jackson (Tony Curtis), sont transportés par fourgon cellulaire vers leur nouveau lieu de détention. Le véhicule a un accident et les deux prisonniers en profitent pour s'évader. Il est à noter que cette intrigue (imaginée par Nedrick Young et Harold Jacob Smith) a vraisemblablement inspiré les créateurs de la série-western "Les Bannis" avec Don Murray et Otis Young. Tony Curtis enchaîne avec "Certains l'aiment chaud", le grand succès comique avec Marilyn Monroe et Jack Lemmon.

Pour boucler la boucle, il cartonne dans "Opération Jupons" avec Carry Grant, toujours en 1959. En 1960, Tony Curtis joue dans "Spartacus" avec Kirk Douglas, et s'illustre dans le film "Tarass Boulba" de Jack Lee Thompson avec Yul Brynner (1962), puis "Le héros d'Iwo Jima" de Delbert Mann (avecavec Tony Curtis, James Franciscus, Gregory Walcott, Bruce Bennett, Vivian Nathan), "Le Combat du Capitaine Newman" de David Miller (1963) et "Une Vierge sur Canapé" de Richard Quine (1964).

En 1968, il sort de son rôle de charmeur et de comique ("Au revoir Charlie", "La grande course autour du monde" qui, en 1965, marque sa quatrième collaboration avec Blake Edwards, "Boeing Boeing") pour apparaître dans "L'étrangleur de Boston" une nouvelle fois sous la direction de Richard Fleisher aux côtés d'Henry Fonda et de George Kennedy. Le film retraçait l'histoire d'Albert de Salvo, qui étrangla treize femmes entre 1962 et 1964, à Boston. Il sera arrêté par la police et condamné à la prison à perpétuité.

Le petit écran le voit en grand

Au début des années 70, c'est le petit écran qui donne à sa carrière un nouveau coup de fouet salvateur. "Amicalement Vôtre" avec Roger Moore (1971/1972), "McCoy" (1976) et "Vega$" avec Robert Urich (1978) en sont trois pertinentes illustrations. Citons également des prestations en tant que vedette-invitée comme pour la série "Shaft" et des téléfilms tels que "Moviola", mis en scène par John Erman (diffusion le 11 octobre 1981 sur Antenne 2) et "Kiss, un visage qui vaut de l'or", réalisé par Michael O'Herlihy en 1981 (Diffusion France le : 07 mai 1989 sur La Cinq).

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"McCoy "avec Tony Curtis. Une série produite par Dean Hargrove et Roland Kibbee pour Universal Television et NBC Television.

Finalement, Tony Curtis aura joué dans plus de 140 films et se sera élevé au rand d'icône américaine. en 1967, il apparait sur la pochette de l'album "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club", et a inspiré le personnage de Stony Curtis dans "Les Pierrafeu". A travers les années, Tony Curtis aura également su s'entourer d'amis célèbres comme Franck Sinatra, Sammy Davis Jr ou Dean Martin. Séducteur, Tony Curtis a été marié 5 fois et a eu 6 enfants, dont les actrices Kelly et Jamie Lee Curtis, avec l'actrice Janet Leigh.

Pour conclure, il faut souligner que Tony Curtis n'était pas seulement acteur, il était également artiste. Il peignait, dessinait et créait des maquettes. Certaines de ses œuvres s'arrachent encore parfois à plus de 50 000 dollars. C'était également un défenseur de la cause des animaux, notamment des chevaux, via l'association "Shiloh Horse Rescue and Sanctuary".

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