Dossiers séries TV Science-fiction

L’homme qui valait trois milliards avec Lee Majors : La série

Par Fabien Rousseau et Christophe Dordain


"Steve Austin, astronaute. Un homme tout juste vivant. "Messieurs, nous pouvons le reconstruire. Nous en avons la possibilité technique. Nous sommes capables de donner naissance au premier homme bio-ionique." Steve Austin deviendra cet homme. Il sera supérieur à ce qu'il était avant l'accident. Le plus fort... Le plus rapide... En un mot, le meilleur !" (Introduction du générique de la série "L'homme qui valait trois milliards").

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Crédits photo : ABC Television - Universal Television - Elephant Films pour l'édition en Bluray
PRESENTATION
Qui est Steve Austin ?

Le colonel Steve Austin est astronaute à la N.A.S.A. Lors d’un vol expérimental à bord d’un prototype d’avion, il ne peut empêcher son appareil d'atterrir en catastrophe. Ainsi, sort-il gravement blessé de cet accident. Il perd l’usage de l'œil gauche. Mais aussi du bras droit et de ses deux jambes. Le docteur Rudy Wells, directeur du laboratoire de cybernétique, décide de lui greffer des prothèses bioniques.

Ainsi, grâce à la science, devient-il plus fort, plus rapide. Puis, il met ses nouvelles facultés au service de l’OSI (Office of Scientific Intelligence ou Bureau gouvernemental des investigations scientifiques). Celui-ci est dirigé par Oscar Goldman et a pour objectif de remplir diverses missions.

Le temps des téléfilms

La série "L'homme qui valait trois milliards" trouve son point de départ avec le roman Cyborg (contraction de Cybernetic Organism) de Martin Caidin publié en 1972. Les responsables d’Universal Télévision en confie l’adaptation au scénariste Kenneth Johnson. Ancien joueur de football américain, et second rôle dans des feuilletons de type western, Lee Majors est engagé pour incarner le héros. A partir de 1973, trois téléfilms pilotes sont tournés. Ceux-ci veulent s’inscrire dans une ambiance à la James Bond avec lieux exotiques, jolies filles et générique adéquat.

Entre les pilotes et la série diffusée dès septembre 1973 sur le réseau ABC, les personnages changent rapidement de visage. Ainsi le docteur Rudy Wells est d’abord interprété par Martin Balsam ("Psychose"). Puis, ce sera le tour d'Alan Oppenheimer et enfin de Martin E. Brooks. Le responsable du projet top secret agents cyborgs, le cynique Oliver Spencer (Darren McGavin, le héros de la série "Dossiers brûlants"), laissera sa place à Oscar Goldman (Richard Anderson).

"L'homme qui valait trois milliards" trouve peu à peu sa véritable identité en s’orientant vers le fantastique et la science-fiction. En effet, Steve Austin y affronte double bionique, créatures extra-terrestres (le fameux bigfoot), robots et mutants. Toutefois, il lui arrive aussi de se trouver face à des espions et/ou des terroristes. Au thème bondien succède une musique plus dynamique signée Oliver Nelson qui rythme les capacités motrices hors normes du héros. D’autres effets comme les bruitages et les ralentis viennent combler les effets spéciaux et servent à mettre en valeur sa puissance surhumaine.

Une femme s'invite

Au cours de la 2ème saison, un nouveau personnage fait son apparition. Voici Jaimie Sommers alias "Super Jaimie" ("Bionic Woman"). Une ex-joueuse de tennis professionnelle devenue espionne (jouée par Lindsay Wagner). Au vu de la popularité des aventures de Steve Austin, Kenneth Johnson lance alors une série dérivée en 1976 avec cette héroïne reconstruite, elle aussi, par les miracles de la technologie. Les péripéties de cet alter-ego féminin dureront le temps de 3 saisons (soit 58 épisodes) jusqu'en 1978. Un programme dans le cadre duquel Richard Anderson reprendra son rôle de mentor. Il est à noter que, dans chaque série, Steve Austin et Jaimie Sommers seront réunis pour quelques épisodes.

Pour conclure

L'homme-bionique accomplira ses exploits durant 5 saisons. Il s’arrêtera en 1978 au terme de plus de 100 épisodes diffusés. Steve Austin et Jaimie Sommers reformeront un duo pour trois ultimes téléfilms : "Mission bionique / Le retour de l'homme qui valait 3 milliards et Super Jaimie" (1987); "L'espion bionique" (1989); "Mariage bionique" (1994). Quant à Lee Majors, la série "L’homme qui tombe à pic" (1981/1986) lui permettra notamment de renouer avec le succès.

Arborant parfois un cachet kitsch, la série "L'homme qui valait trois milliards" a toutefois gardé son côté nostalgique. Elle repose essentiellement sur le capital sympathie d’un Lee Majors charismatique. Un comédien crédible dans la peau de cet agent secret à la supériorité physique, mais dont le potentiel humain prime avant tout. L'autre intérêt réside dans la variété des intrigues proposant sa dose de suspense. Voilà qui en fait un divertissement proche de l'esprit d'un comics.

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Crédits photo : ABC Television - Universal Television - Elephant Films pour l'édition en Bluray.
LE LANCEMENT
Lee Majors tombe à pic

S'appuyant sur l'ouvrage de Martin Caidin (dont une des nouvelles avait déjà été adaptée au cinéma pour le film "Les Naufragés de l'Espace" dirigé par John Sturges en 1969 avec Gregory Peck, James Franciscus, Richard Crenna, Gene Hackman et David Janssen), les producteurs du projet "Six Million Dollar Man" optent tout d'abord pour la réalisation d'un téléfilm mis en scène par Richard Irving (celui là même qui avait déjà réalisé les deux pilotes de la série "Columbo" en 1968 et en 1970).

Au moment de choisir l'acteur principal, le premier choix se porte sur Monte Markham qui avait toutes les faveurs de Martin Caidin. Toutefois, Markham s'était déjà engagé pour être la vedette de la nouvelle version de "Perry Mason" (série qui sera finalement diffusée du 16 septembre 1973 au 20 janvier 1974 sur CBS). Exit Markham ! Place est ainsi faite à Lee Majors qui, lui, venait de connaître un second succès de taille au petit écran après "La Grande Vallée" (1965/1969) avec la série judiciaire "Owen Marshall" (1971/1974) aux côtés d'Arthur Hill. Diffusé le 07 mars 1973, ce premier téléfilm rencontre une audience de taille.

Steve Austin en mode 007

Le scénario écrit par Terrence McDonnell est très convainquant. Aussi, le réseau ABC, dirigé notamment par Frank Price, commande dans l'euphorie du moment deux nouveaux téléfilms dont il confie la production à Glen A. Larson. Ce choix va s'avérer par la suite calamiteux. Non pas que Larson soit un producteur de piètre talent, loin de là, mais la nouvelle orientation qu'il décide de donner au projet va être lourde de conséquences. Certes, il décide de confier à Richard Anderson le rôle d'Oscar Goldman (en remplacement de Darren McGavin), mais Larson choisit surtout de transformer le personnage de Steve Austin en une sorte de James Bond.

Or, il est maintenant acquis que c'est à la demande express de Frank Price que cette nouvelle direction scénaristique fut prise afin de profiter de l'engouement du grand public pour le personnage de 007. Une franchise qui venait d'être revitalisée avec le recrutement de Roger Moore pour "Vivre et laisser mourir" (1972) et "L'homme au pistolet d'or" (1973).

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Britt Eklund et Lee Majors / Crédits photo : ABC Television - Universal Television - Elephant Films pour l'édition en Bluray

Réalisé par Russ Mayberry, ce second téléfilm intitulé "Vin, vacances et vahinés" est diffusé le 20 octobre 1973. Il est suivi de "The Solid Gold Kidnapping" le 17 novembre de la même année (troisième téléfilm réalisé également par Mayberry et demeuré inédit en France jusqu'au moment de l'édition en DVD de la série et désormais du Blu-ray).

Comment sauver le soldat Austin ?

A ce point de l'histoire, le projet "Six Million Dollar Man"est presque enterré tant la réaction du public est plus que tiède. C'est Harve Bennett qui va se charger de la périlleuse mission de secours. Ce dernier venait d'achever son travail de producteur pour la série "La Nouvelle Equipe" (une production Aaron Spelling / Danny Thomas datant de la période 1968/1973). C'est ainsi que Bennett se posait beaucoup de questions quant au fait de se lancer une nouvelle fois dans la production d'une série au long cours.

Cédant aux injonctions de Frank Price, il accepte quand même de visionner les pilotes produits par Larson. Ceci fait, il décide de revenir aux sources du projet, celui du premier téléfilm. Avec le soutien de Lionel Siegel, scénariste et producteur associé à cette aventure télévisuelle, Bennett décide de jouer la carte d'un Lee Majors en héros martial pur et dur. Le militaire typique tel que le public américain l'affectionne. Le tout avec un minimum de dialogue (Lee Majors n'étant pas un acteur de très grande envergure) et un maximum d'action. 

Un détail saute quand même au visage de Harve Bennett. En l'occurrence, la contrainte du temps. Car il accepte de produire la première saison de "L'homme qui valait trois milliards" en novembre 1973 pour une première diffusion prévue en janvier 1974. Les délais sont très courts et Bennett s'en rend bien compte...

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Crédits photo : ABC Television - Universal Television - Elephant Films pour l'édition en Bluray
LES DEUX PREMIERES SAISONS
Un lancement réussi

Cette première saison s'ouvre le 18 janvier 1974 avec l'épisode "Population Zéro" réalisé par Jeannot Swarcz. Puis, elle s'achève le 26 avril avec "Des vacances forcées". Le tout après 13 épisodes de solide facture, bien écrits et mis en scène avec efficacité grâce aux bons offices de Jerry Jameson, Reza S. Badiyi, Jerry London, Virgil W. Vogel et Alf Kjellin.

Il faut alors souligner que le personnage de Steve Austin s'apparente clairement au héros solitaire et mécaniquement à part au regard des nombreuses prothèses bioniques qu'il doit porter. Parce que ces dernières l'empêchent d'être un être humain normal et à part entière. Quant à Martin Caidin, pleinement satisfait de l'orientation prise dorénavant par la série, il accepte de voir son nom apparaître au générique. Une chose qu'il avait refusée pour les deux téléfilms produits par Glen A. Larson. Il est notamment sensible au fait que Steve Austin dispose, certes, de pouvoirs hors-normes, mais que les dits pouvoirs ne soient pas pour autant excessifs, pour ne pas dire démesurés.

Bien évidemment, il est acquis que Steve Austin est capable de soulever une voiture. Il peut faire des bonds de plusieurs mètres. Il peut voir un objet ou un homme à plusieurs centaines de mètres. Il sait courir à plus de 70 km/h, etc. Toutefois, ses capacités, déjà suffisamment extraordinaires, ne relèvent quand même pas de ceux des super-héros du catalogue Marvel par exemple.

Sauvé de justesse

Une seconde saison est donc commandée. Cependant, "L"homme qui valait trois milliards" va se retrouver engluer dans un désastre qui aurait pu être son chant du cygne... En effet, les aventures de Steve Austin étaient proposées par ABC le vendredi soir avec "Kodiak" interprété par Clint Walker et "Dossiers Brûlants" mettant en vedette Darren McGavin. Or, cette case horaire devenait un échec manifeste en termes d'audience. Aussi, Steve Austin se retrouvait-il pris au piège dans cette nasse. ABC décide alors de prendre une mesure spectaculaire. La suspension de tous les programmes de ce créneau du vendredi soir !

Concernant "L'homme qui valait trois milliards", deux éléments vont être salvateurs. Tout d'abord, le déplacement de la série au dimanche soir. Surtout, l'appel à Kenneth Johnson que l'on missionne pour développer une histoire d'amour librement inspirée du film "La fiancée de Frankenstein". Ecrit par Johnson en une semaine, le scénario de l'épisode "La Femme Bionique" est suffisamment dense pour que Fred Silverman exige et obtienne qu'il soit conçu en deux parties. Diffusés les 16 et 23 mars 1975, avec une bonne mise en scène signée Dick Moder, ce double épisode est un monumental succès. Ce qui permet au grand public de découvrir le personnage de Jaimie Sommers jouée par la délicieuse Lindsay Wagner.

Initialement, il était prévu sa disparition définitive à l'issue de ce diptyque. Cependant, face à l'hostilité du public qui ne comprenait pas que l'on puisse faire disparaître un personnage aussi attachant, Frank Price et Fred Silverman font pression sur Kenneth Johnson pour qu'il l'a ressuscite. Ce sera chose faite au tout début de la troisième saison.

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Lindsay Wagner et Lee Majors / Crédits photo : ABC Television - Universal Television - Elephant Films pour l'édition en Bluray
HEROS BIONIQUES EN SERIES
C'est parti pour une troisième saison !

A l'orée de cette nouvelle saison se produit un changement de taille. Il concerne la distribution artistique de "L'homme qui valait trois milliards". La production choisit Martin Brooks afin de remplacer Alan Oppenheimer dans le rôle du docteur Rudy Wells. Ainsi on apprend que c'est à la demande de la direction du réseau ABC que s'effectue cette substitution au profit d'un acteur un peu plus jeune.

Cette troisième saison présente également quelques changements quant à la structure narrative de la série. Sous l'impulsion de Kenneth Johnson est introduit un peu plus d'humour dans les aventures de Steve Austin. Celles-ci se caractérisaient jusque là par leur aspect très, voire trop sérieux. Un effort est également fait dans le choix des vedettes-invitées dans les différents épisodes quoique la précédente saison était déjà bien riche sur ce point. A l'affiche de cette troisième saison : Chuck Connors, Sonny Bono, Tim O' Connor, Radames Pera, Stefanie Powers, etc. C'est plutôt bien, non ?

Multiplication de héros

Deux autres moments forts à signaler au cours de cette nouvelle saison. Tout d'abord, le retour de Monte Markham dans le rôle de Barney Miller alias "L'homme qui valait sept millions de dollars" soit un de plus que Steve Austin. Le personnage de Barney Miller était déjà apparu dans l'épisode de la saison II, "500 millions de plus" (réalisé par Dick Moder et diffusé le 01 novembre 1974). Miller reviendra dans l'épisode "Super duel" (dirigé par Leslie H. Martinson et diffusé cette fois le 09 novembre 1975).

Les dirigeants d'Universal Television et du réseau ABC pensaient-ils concevoir de nouvelles séries qui déclineraient de nouveaux personnages bioniques ? Cela est possible même si Martin Caidin trouvait le principe idiot. Surtout que, et c'est le second temps fort, Jaimie Sommers allait connaître à son tour sa propre série dans le cadre d'un cross-over avec l'épisode "Bienvenue Jaimie" (réalisé par Alan Crosland Jr, diffusé le 11 janvier pour la 1ère partie, et le 14 janvier pour la 2ème partie afin de lancer la nouvelle série bionique).

Kenneth Johnson doit choisir

Néanmoins, l'arrivée sur antenne de la nouvelle série "Super Jaimie" suscitera des difficultés majeures pour Kenneth Johnson. Comment concilier les deux séries qui demandaient chacune un investissement plus que conséquent ? Face a ce dilemme, Johnson choisit de privilégier les aventures de Jaimie Sommers. Pourquoi ? Il est vraisemblable que Johnson trouvait le personnage bionique féminin plus intéressant, moins figé.

Il est vrai que les capacités d'acteur de Lee Majors, ceci dit avec le plus grand respect, étaient bien plus limitées que les aptitudes de Lindsay Wagner. D'ailleurs Lee Majors commençait à s'inquiéter de la popularité de "Super Jaimie". Il craignait; et à raison, que cette dernière ne fasse un peu trop d'ombre à Steve Austin. Il est vrai que les deux séries faisaient partie des 5 programmes parmi les plus regardés aux Etats-Unis entre 1976 et 1977.

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Crédits photo : ABC Television - Universal Television - Elephant Films pour l'édition en Bluray
FIN DE PARCOURS
Sombre perspective pour Steve Austin ?

Après une quatrième saison pleinement réussie notamment avec l'introduction du personnage de Bigfoot (ce dernier était apparu pour la première fois, au cours de la saison III, dans le double épisode "L'empreinte du diable", réalisé par Alan Crosland Jr et diffusé en février 1976, avant de revenir en ouverture de la saison IV avec un autre épisode de longue durée, "Le retour du scalpeur", mis en images par Barry Crane et diffusé en septembre de la même année), se posait clairement la question de l'avenir de "L'homme qui valait trois milliards"...

Que souhaitait faire Lee Majors finalement ? Avait-il encore envie de poursuivre sa carrière au petit écran alors que le grand lui faisait d'incessants appels du pied ? Richard Landau et Fred Freiberger, le nouveau duo de producteurs en charge de ce qui allait devenir l'ultime saison de la série, avaient une claire conscience des enjeux. Ils se préparaient même à un changement d'acteur pour le rôle de Steve Austin.

Un possible remplacement

Nous sommes donc en mars 1977. Plusieurs noms commencent à circuler pour pourvoir au remplacement de Lee Majors. Par exemple, Gil Gerard, sous contrat avec la société Universal (et prochain "Buck Rogers" que lancera Glen A. Larson en 1979) faisait partie des postulants. Plus étonnant encore est l'évocation du nom de Harrison Ford ! Oui, vous avez bien lu ! Le futur Han Solo et Indiana Jones fut un temps pressenti pour être le nouveau Steve Austin. Mais Universal opposa un net refus au prétexte qu'il n'était pas suffisamment qualifié pour être la vedette d'une série d'action ! Difficile de ne pas sourire en prenant connaissance de cet avis pertinent, n'est-ce pas ? Toujours est-il que deux mois plus tard "La Guerre des Etoiles" sortait sur les écrans et vous connaissez la suite quant à la carrière d'Harrison Ford...

En fait, Lee Majors avait fait habilement monter les enchères. Le tout afin d'obtenir une revalorisation substantielle de son contrat. Cela sera chose faite. La 5ème saison de "L'homme qui valait trois milliards" débute en septembre 1977 avec le double-épisode "Les Requins", mis en scène par Alan J. Levi.

Fin de parcours

C'est au cours de cette ultime saison que les épisodes en deux parties sont les plus nombreux. Mais aussi très réussis. Tels "Mission Lune" (réalisé par Cliff Bole et diffusé en novembre 1977) et "La sonde meurtrière" (réalisé par Tom Connors et diffusé en janvier 1978). Le 06 mars 1978, Steve Austin apparaît pour une ultime aventure, "Opération double-jeu" (réalisé par Don McDougall). Après cinq années de bons et loyaux services, le temps de se retirer était venu. Notons enfin que la diffusion de "Super Jaimie" s'achèvera deux mois plus tard...

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Richard Anderson et Lee Majors / Crédits photo : ABC Television - Universal Television - Elephant Films pour l'édition en Bluray
LES ACTEURS
Lee Majors

C'est en 1965 que les Américains découvre le jeune Lee Majors dans la série, "La Grande Vallée". Né en 1939 dans le Michigan, Lee Majors débute à 24 ans et se retrouve très occupé avec la série. Il trouve cependant le temps de s'éclipser pour le tournage de "Will Penny , le solitaire" de Tom Gries avec Charlton Heston, Donald Pleasance et Bruce Dern.

Visiblement à l'aise dans le western, il complète en 1970, le casting du Virginien pour le spin-off : "The Men From Shiloh" diffusé au cours de la saison 1970/1971. Ensuite, il tourne dans sa première série contemporaine : "Owen Marshall, Counselor at Law" (1971/1974). La série va durer trois saisons et Lee Majors se verra notamment dirigée par un jeune réalisateur du nom de Steven Spielberg. En 1974, il accepte de reprendre le rôle qu'il avait tenu dans 3 téléfilms programmés au cours de l'année 1973 : "L'homme qui valait trois milliards". La même année tout lui sourit puisqu'il épouse l'actrice Farrah Fawcett (mariage qui durera jusqu'en 1980) et il obtient un contrat de rêve de la part d'Universal pour la série puisqu'il gagne 50 000 dollars par épisode.

Les années Steve Austin s'achèvent en 1978 après 97 épisodes et l'acteur tente une carrière au cinéma dans "Des Nerfs d'Acier" sous la direction de Steve Carver, un film qui raconte les difficultés des constructeurs de buildings. Toutefois, le succès n'est pas au rendez-vous et Lee Majors retourne au petit écran, sous l'impulsion de Glen A. Larson, qui lui permet d'incarner le cascadeur Colt Seavers dans "L'Homme qui tombe à pic" à partir de 1981. La série se termine en 1986 et l'acteur se fait alors plus discret, jouant dans quelques téléfilms dont trois où il retrouve sa panoplie d'homme bionique.

En 1990, il part pour le Viêtnam pour les besoins de la série "L'Enfer du Devoir" puis il enchaîne avec "The Raven", dernière prestation remarquable du comédien dans l'univers des séries qui ait connu une diffusion en France. Depuis, Lee Majors a participé à de nombreuses séries (dont "Too Much Sun" en 2000), mais qui ne sont pas arrivées jusque chez nous hormis quelques apparitions dans "Weeds", "Cold Case", "Grey's Anatomy" et "Les Experts : Manhattan". Notons aussi qu'il a participé en 2011 à la nouvelle version de "La Grande Vallée" en incarnant Tom Barkley.

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Crédits photo : ABC Television - Universal Television - Elephant Films pour l'édition en Bluray
Richard Anderson

Richard Norman Anderson est né le 8 aout 1926 à Long Branch, dans le New Jersey (USA). Ses parents déménagent à Los Angeles quand il a 10 ans. C'est à cette période qu'il commence à s'intéresser sérieusement au métier d'acteur. En effet, il est fasciné par le cinéma. Aussi, décide-t-il de tenter sa chance aux studios de la MGM, dès la fin de ses études au lycée. Mais, le seul emploi qu'il réussit à décrocher est alors un job au service courrier.

Toutefois, son désir de devenir acteur est mis de coté par la suite, car il doit partir pour l'armée, pendant un an, durant la Seconde Guerre mondiale. Quand la guerre se termine, il retourne à Los Angeles où il étudie au célèbre "American Lab" à Hollywood. En 1947, il a déjà joué dans plusieurs pièces de théâtre. En 1949, la femme de Cary Grant, Betsy Drake, impressionnée par son talent d'acteur, le pistonne à la MGM. Il signe alors avec ce fameux studio un contrat de six ans, période durant laquelle il joue dans 26 films.

Après de nombreuses participations à des séries en tant que vedette invitée à la fin des années 60, il trouve en Oscar Goldman, le directeur de l'OSI, le rôle majeur de sa carrière, personnage qui va lui procuré une notoriété internationale grâce à "L'Homme qui valait trois milliards" en 1973, puis "Super Jaimie" dès 1976. Il reprendra le costume de Oscar Goldman pour les téléfilms de réunion réalisés pendant les années 90. Notons que par la suite, le comédien a été le narrateur de la nouvelle version de la série "Kung Fu" entre 1993 et 1997.

En résumé, acteur d'un seul rôle en fait avec "L'homme qui valait trois milliards" et son spin-off, Richard Anderson aura cessé toute activité ou presque (depuis 1998) jusqu'à l'annonce de sa disparition, le 31 Août 2017.

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Crédits photo : ABC Television - Universal Television - Elephant Films pour l'édition en Bluray
FICHE TECHNIQUE

Producteurs exécutifs : Allan Balter, Harve Bennett, Lionel E. Siegel
Producteurs : Allan Balter, Douglas Boyle, Joe Cramer, Fred Feiberger, Richard Irving, Kenneth Johnson, Richard Landau, Glen A. Larson, Lionel Siegel, Sam Strangis, Herbert Wright, Sam Strangis, Arthur E. McLaird
Producteurs associés : Rod Holcomb, Andrew MacLaird, David Phinney, Arnold Turner
Thème musical : Olivier Nelson
Musique : Robert Bryant, J.J.. Jonhson, Luchi De Jesus, Benny Golson, Richard Clements
Supervision de la musique : Hal Mooney
Directeurs de la photographie : Enzo A. Martinelli, Ronald W. Browne, Allen M. Davey, Ron McManus, Kenneth T. Williams, Alric Edens
Supervision du montage : Richard Bielding
Montage : Ralph Schoenfeld, George Ohanian, Bill Parker, Robert Leeds, Carl Pingitore, Jamie Caylor, Jack Schoengarth, Fabian Tordjmann, Douglas Stewart, J. Howard Terrill, Howard Epstein, Robert K. Richard, Frederic L. Kundston, Patrick Ryan, Leon Garber, Vern Shaw
Montage son : James A. Bean, Carl J. Brando, Gene Graig, Joe Divitale, Dale Johnston, Don Tomlinson, Don Weinman
Directeurs artistiques : Alfo Bocchicchio, Jack DeGovia, Alexander Mayer, Norman Newberry, Frank Grieco, Jr, William L. Campbell, Paul Peters
Décors : Llowell Chambers, Jerry Adams, Robert C. Bradfield, Bert F. Allen, Mary Swanson, Richard Reams, Ron Jeschke
Costumes : Burton Miller
Assistants- réalisateurs : Ralph Sariego, Tom Connors III, Jerome Siegel, Cliff Bole, Kevin Donnelly, Phil Bowles, Paul Samuelson, James Garner, Ray Taylor, Louis Race, Lou Watt
Effets spéciaux : Richard Stutsman, William H. Schirmer
Coordinations des cascades : Vince Deadrick, Sr
Cascadeurs : Jesse Wayne, Michael Hayne, Terry Leonard, Fred Lerner, Kim Kahana, Dick Warlock, James Winburn, Wesley Lau, Louie Elias, Dave Cass, Everett Creach, Troy Melton, Don 'Red' Barry, Bob Minor, Paul Deadrick
Conception du générique : Jack Cole
Production : Universal Television / MCA / Silverton Productions Inc. (1973/1978)

 

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