Par Christophe Dordain
La plus longue série western qu'ait connue la télévision américaine ? En effet, c'est "Bonanza"! Avec un total de 431 épisodes diffusés au cours de 14 saisons sur NBC Television ! Aussi, un retour sur un classique du western au petit écran s'imposait-il.
PREAMBULE
Quand David Dortort parvient à vendre à la fin des années 50, le concept de "Bonanza", il est persuadé que cette série peut représenter une alternative intéressante aux sitcoms et autres séries western fort nombreux sur les chaînes américaines à l'époque. Toutefois, il ne se doute surement pas que "Bonanza" connaîtra une carrière longue de quatorze années ! Sans oublier les multiples rediffusions. Mais aussi que, par la même occasion, ce programme suscitera un large enthousiasme auprès des téléspectateurs du monde entier.
En effet, "Bonanza" s'avère être bien plus qu'une simple série western de plus évoquant la vie d'une famille dans les contrées sauvages de l'Ouest américain dans la deuxième partie du XIXème siècle. Ainsi, la série "Bonanza" s'est-elle progressivement imposée comme un pan entier de la culture populaire étatsuniènne. Ben Cartwright et ses trois fils sont devenus des familiers des amateurs de séries-western. Voilà pourquoi, leur succès ne s'est-il jamais démenti notamment en France. En effet, ce programme a été proposé dès 1965 sur la 1ère chaîne de l'ORTF. Le retentissement fut majeur à l'époque. Puis, "Bonanza" sera rediffusée à maintes reprises notamment par Equidia en 2007 (sans parler des éditions en DVD). A ce titre, le thème musical composé par David Rose se reconnaît instantanément. Il faut souligner que celui-ci occupe toujours une bonne place dans les nombreuses compilations éditées et consacrées à l'univers des séries.
UNE NOUVELLE MYTHOLOGIE TELEVISUELLE
Une nouvelle mythologie
Voici David Dortort, un ancien scénariste devenu producteur. Or, ce dernier souhaite, à la fin des années 50, concevoir une série qui soit aux antipodes des westerns que l'on pouvait voir à la télévision à l'époque. En somme, exit les héros solitaires et les justiciers de tout poil. Place à la description d'une famille dont les composantes incarneront avec brio et efficacité le meilleur de l'esprit américain.
D'emblée les Cartwright sont présentés comme de fiers descendants de l'esprit des Chevaliers de la Table Ronde. En effet, ils sont dotés, autant que possible, d'un sens inné du Bien et du Mal. D'un côté, Ben Cartwright incarne la figure du patriarche. D'un autre côté, ses trois fils représentent, chacun à sa façon, le meilleur de l'Amérique. Tout d'abord, Adam, qui est le plus âgé, est le plus intellectuel des trois. Puis, Hoss, dont la force athlétique est impressionnante, alors qu'il est en réalité un géant au grand coeur. Enfin, Little Joe, le plus impétueux mais aussi le plus romantique de la famille. Qui plus est, le spectateur apprend dès les premiers épisodes, que Ben Cartwright a eu ses trois fils de trois femmes différentes (ce qui, entre parenthèses, met quelque peu à mal l'idéal familial américain dans cette période des années 60 à la morale si stricte...)
Un nouveau Camelot
Quant à l'habitation principale de la famille Cartwright, à la place du mythique château qu'était Camelot dans Les Chevaliers de la Table Ronde, place est faite au superbe ranch de Ponderosa. Voici un empire du bétail et de la mine situé dans les montagnes du Nevada, près du Lac Tahoe. Or, c'est là que réside également une différence de taille entre "Bonanza" et les autres séries westerns où leurs héros se déplacent de ville en ville au gré de leurs aventures. Avec "Bonanza", on introduit la dimension propriété privée qui est si chère au coeur des américains.
LA PRODUCTION DE LA SERIE
La distribution artistique
Initialement, les dirigeants du réseau NBC souhaitaient recruter des stars afin d'assurer, dès les premiers épisodes, une audience maximale au nouveau programme. Bien au contraire, Dortort est persuadé que le concept de la série est suffisamment solide pour fonctionner même avec des acteurs inconnus. Qui plus est, il est tout aussi convaincu que média télévision est capable de produire ses propres stars. C'est pourquoi, dans cette optique, Dortort fait appel aux bons offices de Lorne Greene. Ce dernier est un acteur d'origine canadienne dont la voix était alors bien connue en Amérique du Nord du fait de sa participation à de nombreux programmes radiophoniques. Pernell Roberts, Michael Landon et Dan Blocker complètent la distribution.
La diffusion aux USA
Diffusée dès le 12 septembre 1959, "Bonanza" s'impose immédiatement auprès du public américain. Parce que filmée en couleurs (sous la supervision notamment de Alex Quiroga, le consultant pour la couleur de la série), "Bonanza" grimpe, dès ces trois premières saisons, dans le classement des 10 programmes parmi les plus regardés aux Etats-Unis. Il est à noter que le choix d'utiliser la couleur pour le tournage va notamment devenir un bon argument publicitaire afin d'inciter les consommateurs-téléspectateurs à s'équiper en postes de télévision adaptés.
Dès les deux premières saisons, la série est diffusée le samedi soir avant de basculer au dimanche soir dès la troisième saison. Voici qui deviendra le jour de diffusion qui va asseoir définitivement sa popularité. Sachez enfin que, sur les 14 années de sa diffusion, "Bonanza" se placera pendant 10 ans dans le top 10 !
L'EVOLUTION DES DE LA SERIE ET DES PERSONNAGES
Des intrigues multiples
Après la première saison, Lorne Greene demande à la production d'étoffer son personnage afin de le rendre moins rigide et donc plus compréhensif vis à vis de son entourage. Or, un traitement similaire est appliqué aux fils Cartwright. A fur et à mesure, on le ressent bien dès les premiers épisodes de la série. En effet, les scénaristes ont alterné la mise en valeur de chacun des quatre personnages principaux en leur accordant plus ou moins la priorité au fil des intrigues.
Quant aux thèmes abordés, ils relèvent d'une perception très américaine de la société : l'alcool et ses méfaits, le rôle des armes et de leur utilisation pour se défendre, le sens de l'honneur et de la justice, etc. Qui plus est, les scénaristes ont pris tout de suite l'habitude d'alterner l'atmosphère des épisodes. Ainsi, le téléspectateur passe-t-il, d'une semaine à une autre, à des histoires dramatiques ou à des instants franchement plus drôles.
Une constante toutefois : le rôle dévolu aux femmes. Nombreuses dans la série, elles n'auront jamais l'opportunité de s'installer dans la durée. A ce sujet, Michael Landon aurait même affirmé que les Cartwright portaient plus d'importance à leurs chevaux qu'à la gente féminine ! Diable ! Quoiqu'il en soit seul Adam Cartwright se verra nanti d'une épouse potentielle, Laura Danton. Le tout dans une forme de mini-arc qui durera quelques épisodes de la saison 5. Finalement, ce procédé tournera court face aux nombreuses lettres de protestation des fans notamment féminines de la série.
Une usure inévitable
Cela étant, et bien que la série se soit vue attribuée une immense popularité, la lassitude finira par gagner certains des comédiens. On retiendra plus particulièrement le cas de Pernell Roberts. Tant et si bien que ce dernier quittera la série en 1965. Il faut admettre que les personnages de Hoss et de Little Joe avaient fini par prendre une dimension particulière dans le coeur des téléspectateurs. A contrario, celui plus réservé d'Adam n'avait jamais réussi à obtenir une place similaire. D'ailleurs, le départ de Pernell Roberts n'affectera pas la popularité de "Bonanza" au milieu des années 60. Qui plus est, les scénaristes ont pu développer avec plus de latitude les personnages de Ben, Hoss et Little Joe au grand bénéfice conjoint de leurs interprètes et du public.
Aussi, faudra-t-il finalement attendre 1972 pour voir "Bonanza" entamer un déclin irrémédiable. Mais celui-ci est lié à un événement dramatique. En l'occurrence, la disparition brutale de Dan Blocker. Certainement, l'âme de Ponderosa. C'était en mai 1972. Bien que les producteurs aient réagi rapidement en embauchant Tim Matheson pour étoffer la distribution, les indices d'audience vont alors s'écrouler. Dans ces conditions, l'arrêt de la production de la série sera prononcé en novembre 1972. De sorte que la fin de la diffusion de "Bonanza" aura lieu le 16 janvier 1973 après 431 épisodes.
QUI SONT LES CARTWRIGHT ?
Ben, le patriarche / Lorne Greene (voix française : Jean Michaud)
Originaire de Californie, marié à trois reprises, il est un solide propriétaire terrien. D'une façon générale, il dirige avec efficacité le ranch de Ponderosa en s'appuyant sur l'aide bienvenue de ses trois solides gaillards que sont ses fils.
Ben Cartwright est interprété par Lorne Greene, un acteur canadien, né en 1915 à Ottawa, Dans les années 50, Greene quitte son pays et part pour Hollywood qui lui demande, dans un premier temps, de faire le narrateur de quelques films. Plus tard, il trouve enfin des rôles. Ainsi, interprète-t-il Othello dans une adaptation télévisée datant de 1953. Toutefois, sa première performance reconnue par le public restera son rôle de patriarche dans la série "Bonanza". Dorénavant, pendant 14 longues ans, de septembre 1959 à janvier 1973, il restera l'un des cow-boys préférés des téléspectateurs.
Après la série, on le reverra dans "Tremblement de terre" de Mark Robson aux côtés de Charlton Heston. Cependant, le comédien reste très attaché à la télévision. Il tourne de nombreux téléfilms mais aussi quelques séries telle que "Griff", un programme produit par David Victor et Steven Bochco et diffusée du 29 septembre 1973 au 04 janvier 1974 sur ABC, et quelques mini-séries, dont "Racines" en 1977.
En 1978, il est annoncé dans la série la plus coûteuse de toute l'histoire de la télévision : "Galactica". Sa présence à l'écran a beaucoup rassuré les investisseurs. Même si la série n'est pas un succès, Lorne Greene sort grandi de cette aventure. En 1981, il tourne dans sa dernière série, "Code Red", diffusée du 01 novembre 1981 au 12 septembre 1982 sur ABC et produite par Irwin Allen, où il interprète un pompier vieillissant et courageux.
Adam, le gardien de Ponderosa / Pernell Roberts (voix françaises : Gabriel Cattand puis Jean-Claude Balard)
Il est le plus réfléchi, et peut être le plus intellectuel des trois enfants Cartwright. Il a hérité de son père la volonté inébranlable de maintenir voire d'agrandir la puissance de Ponderosa.
Adam Cartwright, c'est Pernell Robert, un comédien à la personnalité à la fois dure et réservée ce qui a provoqué de nombreuses tensions pendant le tournage de "Bonanza". Roberts est nè le 28 mai 1928 à Waycross en Georgie. De ces années de jeunesse dans un état du Sud des Etats-Unis, il a gardé une profonde aversion pour l'apartheid entre les blancs et les noirs d'où sa participation au mouvement pour les droits civiques dans les années 60. Après des études techniques à Atlanta, Pernell Roberts s'engage dans les Marines dont il sera rapidement éjecté pour manque de discipline.
C'est en 1955 qu'il débute sa carrière de comédien à Broadway après plusieurs petits boulots. En 1957, il rejoint Hollywood où il rencontre David Dortort en 1959. En 1965, il quitte la série "Bonanza" et devient une figure incontournable des épisodes de séries en étant maintes fois la vedette invitée. Il lui faudra attendre 1979 pour connaître un nouveau succès de longue durée à la télévision avec la série "Trapper John MD" dont la diffusion durera jusqu'en 1986.
Hoss, le géant au grand coeur / Dan Blocker (voix française : Jean-Henri Chambois)
Hoss est le colosse de la famille. Un géant de près de deux mètres doté d'une force herculéenne qu'il emploie à de nombreuses reprises dans les bagarres contres les adversaires des Cartwright.
C'est à Dan Blocker qu'échoit la lourde tâche d'incarner avec force et sensibilité Hoss Cartwright. Blocker avait déjà participé à une série western, "Cimarron City", en 1958, dans le rôle de Tiny Carl Budinger. Hormis "Bonanza", peu de choses à signaler si ce n'est une participation au film "La femme en ciment" réalisé par Gordon Douglas et interprété par Frank Sinatra dans le rôle du détective Tony Rome.
Disparu brutalement en mai 72, Dan Blocker a eu un fils que l'on a pu voir dans la série "Les têtes brûlées" aux côtés de Robert Conrad (1976/1978).
Little Joe, la fougue incarnée / Michael Landon (voix françaises : Gilles Guyot puis Gabriel Le Doze, Michel Gatineau et Marc Cassot)
Little Joe, âgé d'une vingtaine d'années au début de la série, est le plus impétueux des Cartwright. Ce rôle de gentil rebelle revient à Michael Landon, de son vrai nom Eugene Maurice Orowitz, et né en 1936 à New York. Tout commence réellement en 1959 pour le comédien devenu Michael Landon entre temps. Cette année là, il devient Little Joe Cartwright dans la série "Bonanza", western plein de bons sentiments. Or, la série est un succès. Aussi, le comédien profite-t-il des 14 années d’existence de la série pour installer sa renommée.
Lorsque la série est annulée, Michael Landon est une superstar. Voilà pourquoi, n'a-t-il pas de grande difficulté à imposer son nouveau projet, "La petite maison dans la prairie". Bref, dès 1974, il renoue avec une saga bien mielleuse et irréprochable à la fois. L'aventure durera 8 ans. Puis, une nouvelle fois, lorsque la série s’arrête l’acteur va rebondir sur un autre projet. Désormais, ce seront "Les routes du paradis" (1984/1989) où Landon jouera un ange compatissant aux malheurs des autres.
Certes, il est certain, que l’acteur avait encore des projets de série après "Les routes du paradis". Toutefois, atteint d’un cancer du pancréas, il décède en 1991 à l'âge de 55 ans. Il est noter que, depuis "La petite maison dans la prairie", l’acteur était aussi devenu réalisateur et producteur.
LA PRODUCTION DES EPISODES
Un rythme soutenu
Bonanza" constitue à sa façon un modèle de production télévisée. En effet, pour mettre en boîte la trentaine d'épisodes qu'exigeait chacune des saisons, 36 à 40 semaines de tournage étaient requises. Elles débutaient généralement en mai pour s'achever en mars de l'année suivante. Hormis le pilote, dont le tournage s'est déroulé en avril 59, l'équipe de production n'aura pas dérogé à ce rythme intensif de travail sauf pour les cinq dernières saisons du fait des changements liés aux budgets consentis et à l'évolution de la distribution.
Le calendrier de production
Saison 1 : juin 1959 à mars 1960.
Saison 2 : mai 1960 à mars 1961.
Saison 3 : mai 1961 à mars 1962.
Saison 4 : mai 1962 à mars 1963.
Saison 5 : mai 1963 à mars 1964.
Saison 6 : mai 1964 à mars 1965.
Saison 7 : mai 1965 à mars 1966.
Saison 8 : mai 1966 à mars 1967.
Saison 9 : mai 1967 à mars 1968.
Saison 10 : mai 1968 à février 1969.
Saison 11 : mai 1969 à février 1970.
Saison 12 : mai 1970 à janvier 1971.
Saison 13 : avril 1971 à janvier 1972.
Saison 14 : juin à novembre 1972.
FICHE TECHNIQUE
Producteurs : David Dortort, Richard Collins, Robert Blees
Producteurs associés : Jim Lane, John Hawkins, Thomas Thompson
Musique : David Rose, Harry Sukman, Walter Scharf, Fred Steiner, Jack Lloyd
Chanson : Jay Livingston et Ray Evans
Supervision des scénarios : Patricia Falken Smith, Leonard Heideman, May Wale Brown, Erika Wernher
Consultants aux scénarios : Frank Cleaver, Denne Bart Petitclerc, Richard P. McDonagh, Jo Pagano, Anthony Wilson
Directeurs de la photographie : Bert Glennon (pilote), Lester Shorr, Haskell B. Boggs, William P. Whitley, Ted Voigtlander, Walter Castle, William E. Snyder, Harkness Smith
Supervision de la production : James W. Lane
Consultants pour la couleur : Alex Quiroga, Edward P. Ancona Jr
Direction artistique : Hal Pereira, Earl Hedrick, E. Preston Ames, Carl Anderson, George Renne
Montage : Marvin Coil, Ellsworth Hoagland, Everett Douglas, Jack Harnish, Danny B. Landres, Richard L. Van Enger, George Watters, George A. Gittens, Edward Haire, Archie Marshek, Harry Coswick, Otho Lovering, Daniel A. Nathan, Arthur P. Schmidt, Maurice Harnish, Edward Warschilka, Robert Gutknecht
Supervision du casting : William Maybery, Joe Scully, Milt Hamerman
Responsables de l'équipe de production : Andrew J. Durkus, Don Robb, Jack Ballard, Donald C. Klune, Donald R. Daves, Dick Mang-Shiu Look
Assistants-réalisateurs : Ralph E. Black, Donald R. Daves, Wilbur D'Arcy, Charles R. Scott Jr., John Burch, Miles Middough, Clancy Herne, Bud Brill, Walter Daniels, Daniel McCauley, Jack Voglin, Nathan Barragar, John Barnwell, Ned Dobson, Donald Roberts, Dale Hutchinson, George Walls, Sherry Shourds, Henry Wills
Décors : Sam Comer, Grace Gregory, Robert R. Benton, Bob Signorelli, Ray Moyer, F. Keogh Gleason, Don Greenwood Jr., Armor Marlowe
Son : Joel Moss, Lyle Figland, Harley Ramsey, Richard Weaver, Winston H. Leverett, John Wilkinson, Jack F. Lilly, Harold Lewis, Harry Lindgren, Hugo Grenzbach, Bill Wistrom
Supervision du maquillage : Wally Westmore, Marvin C. Thompson, Abe Haberman, Beau Wilson
Supervision des coiffures : Nellie Manley
Costumes : Dario Piazza, Floydine Alexander, Andy Matyasi
Script-girl : Joan Sherman
Danses : Miriam Nelson
Effets spéciaux : Johnny Borgese
Coordination des cascades : Bob Miles
Cascadeurs : Troy Melton, Hal Burton, Bill Clark, Bill Hickman, Roy Jenson, Jerry Summers, Robert Francis Hoy, Jesse Wayne, Betty Endicott, Alex Sharp, Henry Wills, Bob Herron, Martha Manor, Fred Carson, Richard Drown, Carol Daniels, Ray Mazy, Eddie Juaregui, Robert Renegade Renneque, Buddy Van Horn, Jack Perkins, Jerry Brutsche, Gene LeBell, David Sharpe, Bobby Somers, Richard Farnsworth
Tirage photographique : Consolidated Film Industries
Une production NBC filmée aux Paramount Studios à Hollywood en California et en extérieurs au Janss Conejo Ranch et à Chavez Ravine en Californie du Sud; au Big Bear Lake en Californie ainsi qu'à Incline Village, au lac Tahoe dans le Nevada notamment pour les images du générique (1959/1973)