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Sam Cade avec Glenn Ford : La série

Par Christophe Dordain

Glenn Ford est le shérif Sam Cade dans cette série policière du début des années 70. Ainsi, son champ d'action est-il le comté de Madrid City dans l'état du Nouveau-Mexique.

Le Magazine des Séries, vous propose de revenir ici sur une série qui fut diffusée pour la dernière fois par la chaîne Polar, au milieu des années 90, ainsi que sur Série Club. Bref, le type de programme qui mériterait une significative remise en lumière de la part des chaînes de télévision, voire, pourquoi pas, une édition en DVD tant attendue par les fans et ils sont nombreux...

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Glenn Ford est Sam Cade - Copyright : CBS Television / 20th Century Fox Television
AUX SOURCES DE SAM CADE
L'influence de Walt Coogan

A la fin des années 60, dans les salles de cinéma, le duo formé par Clint Eatswood et Don Siegel débouche sur une première collaboration d'importance. Il faut rappeler que celle-ci se base sur un scénario signé Dean Reisner. Il raconte les exploits de Walt Coogan, le shérif-adjoint du comté de Piute en Arizona. Ce dernier est à la recherche de Ringerman, un criminel notoire. Or, ce malfrat s'est réfugié dans la ville de New York. Chargé de son extradition, Walt Coogan emploiera les grands moyens afin de parvenir à son but.

"Un Shérif à New York" connaît alors un grand succès dans les salles de cinéma aux Etats-Unis lors de sa sortie en 1968. En effet, l'affrontement entre les méthodes, pour le moins musclées de Walt Coogan, et celles de ses collègues de la grande ville de New York sont pour beaucoup dans la popularité de cette production cinématographique. En fin de compte, elle fera l'objet d'un prolongement télévisuel à partir de 1971, avec Dennis Weaver dans le rôle principal.

La création de la série Sam Cade

Mais, alors me direz-vous, quel est le lien entre "Un Shérif à New York" version télé et "Sam Cade" ? Indépendamment du fait que les deux séries débutent leurs carrières respectives cette même année 71, effectivement, il apparaît probable, pour ne pas dire évident, que les deux concepteurs de "Cade's County" (puisque c'est son titre originel), Anthony Wilson et Rick Husky en tête, ont retenu la leçon du succès du film "Un Shérif à New York" pour construire l'univers et les enquêtes de Sam Cade.

Toutefois, plutôt que d'amener Sam Cade en ville, ils ont concentré les intrigues sur la vie de ce policier un peu hors-norme, notamment car il se déplace souvent en jeep. De surcroît, il apparaît telle la figure quasiment la plus importante du comté de Madrid City dans l'Etat de Californie. Ainsi, ont-ils développé un concept centré sur une figure atypique, à l'instar de Walt Coogan, dans un univers policier dominé à l'époque par les figures emblématiques que sont entre autres Steve McGarrett dans "Hawaï Police d'Etat" et Robert Dacier dans "L'Homme de Fer".

Les stars débarquent à la télévision

Autrement dit, ce dont les concepteurs de "Sam Cade" ont su également tenir compte, c'est de l'évolution des programmes à la télévision américaine. En particulier, une participation croissante de stars du grand écran qui pouvaient trouver, grâce à la petite lucarne magique, un second souffle bienvenu dans une carrière quelque peu déclinante dans les salles obscures.

C'est pour cela qu'on avait exhumé l'inspecteur Madigan de sa tombe, en 1972, pour une série de téléfilms programmée jusqu'en 1974. Un autre exemple frappant est celui de eorge Peppard devenu "Banacek" pour 17 épisodes la même année et ce pour deux saisons. Ou bien prenons le cas de Rock Hudson qui deviendra "McMillan", dès 1971, et ce pour six années à venir, etc. Voilà pourquoi Glenn Ford succombera à son tour aux charmes de la participation régulière à une série télévisée. Toutefois, le succès n'aura pas dépassé le cap d'une saison. Peut-être la faute en revient-elle à un personnage parfois trop lisse à interpréter. En somme, un héros dépourvu d'un peu de relief nonobstant son véhicule qui aura beaucoup fait pour l'image de marque de la série.

Une série à redécouvrir

Cependant, il faut quand même reconnaître que les enquêtes de "Sam Cade" sont plaisantes à voir. Mais elles manquent parfois du piment si particulier que l'on peut trouver par exemple dans la série "Sergent Anderson" que lancera David Gerber (le producteur exécutif de "Sam Cade"), en 1974, avec Angie Dickinson en vedette. Pourtant, il faut préciser que trois téléfilms couplant deux épisodes de "Sam Cade" bénéficieront quand même d'un certain succès d'estime après la fin de la diffusion de la série par CBS en avril 1972.

En France, la série sera programmée la même année par la 1ère chaîne de l'ORTF. En raison du thème musical, composé par Henry Mancini, marié aux images d'un Sam Cade parcourant les montagnes environnant Madrid City, nous sommes en la présence des éléments qui seront déterminants quant à la popularité de ce programme auprès du public hexagonal. "La Une est à Vous", Série Club et la chaîne Polar proposeront une rediffusion complète des épisodes dans les années 70 et 90.

Depuis, "Sam Cade" est tombé dans un relatif oubli. Pourtant, quand on peut faire entendre le thème du générique disponible sur de nombreuses compilations en CD et, là, les bons souvenirs resurgissent ! En un mot, testez auprès de vos proches, ayant entre 40 et 60 ans, et vous serez surement édifié(e)s...

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Glenn Ford, Taylor Larcher, Edgar Buchanan et Victor Campos - Copyright : CBS Television / 20th Century Fox Television
L'EQUIPE DE PRODUCTION
Charles Larson

En premier lieu, Larson a débuté sa carrière en tant que scénariste pour la série "The Lone Ranger" dont il écrivit 18 épisodes. Puis, "Le Virginien", "Hawaï Police d'Etat", "Colorado" et "Rawhide" sont autant de programmes qui ont profité de son talent. Ensuite, en tant que producteur, et parfois réalisateur, indépendamment de "Sam Cade", il a travaillé sur la série "Twelve O'Clock High", produite par Quinn Martin. De même que "Sur la Piste du Crime", toujours du même Quinn Martin.

Rick Husky

Voici un autre scénariste majeur de l'âge d'or de la télévision américaine. Car, il a contribué à la série "Alerte à Malibu" en 2000, "Les 7 Mercenaires" en 1998 ainsi qu'à "Walker, Texas Ranger". Ainsi, pour cette dernière, a-t-il écrit 11 épisodes entre 1993 et 1997. Toutefois, c'est surtout au cours des années 70 que son travail de scénariste est le plus remarquable. Comme le souligne son travail sur des séries telles que "Drôles de Dames", "Section 4", "Pour l'Amour du Risque", "Les Rues de San Francisco", "Cannon" et "La Nouvelle Equipe".

En tant que producteur, son palmarès est impressionnant. Prenons les caq de "La Nouvelle Equipe" (1968), "Section 4" (1975), "T.J. Hooker" (1982), "L'Enfer du Devoir" (1987), "Walker, Texas Ranger" (1993) et "Martial Law" (1998).

David Gerber

David Gerber est l'exemple le plus frappant d'un producteur qui a marqué de son empreinte l'univers des séries télévisées notamment au cours des années 70. En effet, voici quelques titres pour vous en convaincre : "Police Story" (1973/1978), "Sergent Anderson" avec Angie Dickinson et Earl Holliman (1974/1978), "Joe Forrester" avec Lloyd Bridges (1975/1976), "Matt Helm" avec Anthony Franciosa (1975), "Sur La Piste des Cheyennes" avec Tim Matheson et Kurt Russell (1976), "Today's F.B.I." avec Mike Connors (1982) et "Lady Blue" (1985). Bref, pour en savoir plus : David Gerber.

Anthony Wilson

Tout d'abord, Anthony Wilson a débuté sa carrière en tant que consultant sur les scénarios de "Bonanza", dès 1959. Puis, sur ceux de "Ranch L" (1968/1970). Mais, il est surtout connu des téléspectateurs pour avoir développé les intrigues de la série "La Planète des Singes" (1974). En outre, Wilson fut également le producteur exécutif de la série "L'Immortel" avec Christopher George (1970/1971). Par ailleurs, on lui doit aussi des dizaines de scripts pour des programmes aussi variés que "Les Envahisseurs", "Voyage au Fond des Mers", "Banacek" et "Le Magicien".

Cliff Gould

Prenons maintenant le cas de Cliff Gould. Il est notamment le créateur de "Sloane, Agent Spécial", avec Robert Conrad, en 1979. Il faut souligner qu'il aura été très actif dès années 60 jusqu'à la fin des années 80. Ainsi, lui doit-on de nombreux scripts pour des show tels que "Rawhide" (1959), "Mannix" (1967) ou, bien plus tard, "Les Deux font la Paire" (1983). Pour conclure sur ce point, Cliff Gould a par ailleurs supervisé l'ensemble des scénarios de "Sam Cade".

Puis, en tant que producteur cette fois, il a travaillé sur "Les Rues de San Francisco" (1972). Il ne faut pas oublier que Cliff Gould a également tenté de donner à Mike Connors une nouvelle série en tant que vedette. Dans cet esprit, Gould a produit le téléfilm "O'Hanian / L'homme qui ne voulait pas mourir" en 1976. Ensuite et enfin, pour être complet, Gould a collaboré avec David Soul sur la série western, "The Yellow Rose". Finalement, la série fut diffusée en 1983 aux Etats-Unis. Mais, malheureusement, elle est demeurée inédite en France.

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Sam Cade et son incontournable Jeep - Copyright : CBS Television / 20th Century Fox Television
GLENN FORD EST SAM CADE

Glenn Ford (doublé par Roland Ménard dans la série) nous a quittés le 30 août 2006. D'abord, nous revenons dans ce dossier sur les principaux temps forts de la carrière d'un artiste qui aura connu l'âge d'or du cinéma américain. En somme, une vedette qui aura bercé l'adolescence de plus d'un téléspectateur notamment en incarnant le fameux shérif Sam Cade.

Débuts à la Columbia

Glenn Ford, de son vrai nom Gwyllyn Samuel Newton Ford, est né au Quebec le 01 mai 1916. Puis, ses parents ayant émigré aux Etats-Unis en 1924, il fait ses classe en Californie. Par la suite, Ford se produit dans des spectacles d'amateurs. Premièrement, il débute au cinéma en 1939, dans "Heaven with a Barbed Wire Fence" mis en scène par Ricardo Cortez. Or, l'essai est concluant et la Columbia l'engage. Toutefois, sa gloire naissante est quelque peu mise entre parenthèses avec la Seconde Guerre mondiale. En effet, Glenn Ford se doit d'intégrer les marines. En 1946, à son retour, il tourne dans un film qui le propulse au sommet. En effet, "Gilda" de Charles Vidor, avec la belle Rita Hayworth, est devenu une référence. Ainsi, ce film au succès foudroyant, fait-il du comédien l'un des jeunes acteurs parmi les plus recherchés de l'immédiat après-guerre.

Place à la MGM

Ensuite, dans les années 50, Glenn Ford passe avec succès de la Columbia à la MGM. Plus précisément, son physique lui permet d'incarner l'homme moyen aussi bien dans des comédies, des drames que des westerns. Voilà pourquoi, il en a illustré pas moins d'une vingtaine de sa solide présence. C'est notamment Delmer Daves qui a réussi à jouer sur cet aspect de la personnalité de Glenn Ford. Parce qu'il lui a confié une série de héros westerniens remarquables auxquels Glenn Ford donne une humanité généreuse. Par exemple, dans "L'Homme de Nulle Part" (1956). Ou bien encore dans "Cow Boy" aux côtés de Jack Lemmon (1958). Sans oublier l'incontournable "3h10 pour Yuma" (1957) aux côtés de Van Heflin cette-fois. Parmi les autres westerns de Glenn Ford, on peut également citer "La Vallée de La Poudre" de George Marshall avec Shirley McLaine et "La Ruée vers l'Ouest" d'Anthony Mann en 1960.

Les années 70

Dans cette décennie, à l'instar de bon nombre de comédiens, comme on pouvait s'y attendre, Glenn Ford s'oriente alors vers la télévision. Aussi, accepte-t-il de participer à la série "Sam Cade" produite par David Gerber et diffusée du 19 septembre 1971 au 04 septembre 1972 sur CBS. En France, c'est en 1972, sur la 1ère chaîne de l'ORTF que les téléspectateurs français purent découvrir cette excellente série policière.

Puis, Glenn Ford participera également à des téléfilms dont "La Fraternité ou la Mort", réalisé par Paul Wendkos en 1970 pour CBS Television (il fut diffusé en France le 13 Septembre 1980 sur Antenne 2). Citons également "La disparition du vol 412" mis en scène par Jud Taylor en 1974 (avec un tout jeune David Soul peu avant "Starsky & Hutch"). Mais aussi "Le clan des Sackett", de Robert Totten, avec Tom Selleck avant qu'il ne devienne "Magnum" (diffusion les 08 et 09 Février 1988 sur M6).

En conclusion, vers la fin de sa carrière, Glenn Ford n'était plus qu'une vedette-invitée. Pourtant, il tirait le maximum de ses courtes apparitions comme dans "Superman" de Richard Donner où il était le père adoptif du héros. Ainsi, toute sa vie, Glenn Ford est-il demeuré d'une extrême modestie : "A côté des ténors de la profession, je fais plutôt poids plume" reconnaissait-il avec humour. Bref, une leçon que devrait méditer plus d'un jeune comédien aujourd'hui...

PRINCIPAUX FILMS DE SA FILMOGRAPHIE
  • HEAVEN WITH A BARBED WIRE FENCE (Ricardo Cortez)1939
  • MY SON IS GUILTY (Charles T Barton).
  • CONVICTED WOMAN (Nick Grinde) -1940
  • BABIES FOR SALE (Charles T Barton) -
  • MEN WITHOUT SOULS (Nick Grinde) -
  • BLONDIE PLA YS CUPID (Frank R. Strayer) -
  • THE LADY IN QUESTION (Charles Vidor).
  • TEXAS (George Marshall)1941
  • SO ENDS OUR NIGHT (John Cromwell) -
  • GO WEST, YOUNG LADY (FR. Strayer).
  • LES AVENTURES DE MARTIN EDEN (The Adventures of Martin Eden, Sidney Salkow) -
  • FLIGHT LIEUTENANT (S. Salkow). 1942
  • DESTROYER (William A. Seiter) -
  • LES DESPERADOS (The Desperadoes, Charles Vidor). 1943
  • Gilda - 1944 (Charles Vidor)
  • LA VOLEUSE (A Stolen Life, Curtis Bernhardt) - 1946
  • GALLANT JOURNEY (William Wellman).
  • TRAQUEE (Framed, Richard Wallace). 1947
  • UNE FEMME SANS AMOUR (The Mating of Millie, Henry Levin) - 1948
  • LES AMOURS DE CARMEN (The Loves of Carmen, C Vidor) -
  • SA DERNIÈRE FOULEE (The Return of October, Joseph H. Lewis) -
  • LA PEINE DU TALION (The Manfrom Colorado, H. Levin).
  • LE MAITRE DU GANG (The Undercover Man, Joseph H. Lewis) -1949
  • LE DEMON DE L'OR (Lust for Gold. S. Sylvan Simon) -
  • Mr. SOFT TOUCH (Henry Levin et Gordon Douglas) -
  • THE DOCTOR AND THE GIRL (C. Bernhardt).
  • LA TOUR BLANCHE (The White Tower, Ted Tetzlaffl - 1950
  • LA LOI DES BAGNARDS (Convicted, Henry Levin)
  • L'ENGIN FANTASTIQUE (The Flying Missile, Henry Levin)
  • TETE D'OR ET TETE DE BOIS (The Redhead and the Cowboy, Leslie Fenton).
  • FOLLOW THE SUN (Sidney Lanfield) -1951
  • THE SECRET OF CONVICT LAKE (Michael Gordon).
  • YOUNG MAN WITH IDEAS (Mitchell Leisen) - 1952
  • LE GANTELET VERT (The Green Glove, Rudolph Mati)
  • L'AFFAIRE DE TRINIDAD (Affair in Trinidad, Vincent Sherman).
  • LE DESERTEUR DE FORT ALAMO (ne Man from the Alamo, Budd Boetticher) 1953
  • CINQ HEURES DE TERREUR (Time Bombl Terror on a Train, Ted Tetzlafo -
  • LES PILLARDS DE MEXICO (Plunder of the Sun, John Farrow) -
  • REGLEMENT DE COMPTES (The Big Heal, Friiz Lang) -
  • LES REVOLTES DE LA CLAIRE LOUISE- (Appointment in Honduras, Jacques Tourneur).
  • DESIRS HUMAINS (Human Desire, Fritz Lang). 1954
  • RENDEZ-VOUS SUR L'AMAZONE (The Americano, William Castle) - 1955
  • LE SOUFFLE DE LA VIOLENCE (The Violent Men, Rudolph Mali) -
  • MELODIE INTERROMPUE (Interrupted Melody, Curtis Bernhardt) -
  • GRAINE DE VIOLENCE - 1955 (Richard Brooks)
  • LE PROCES/MON FILS EST INNOCENT (Trial, Mark Robson).
  • LA RANÇON (Ransom! Alex Segal) 1956
  • L'HOMME DE NULLE PART (Jubal, Delmer Daves) -
  • LA PREMIERE BALLE TUE (The Fastest Gun Alive, Russell Rouse) -
  • LA PETITE MAISON DE THE (The Teahouse of the August Moon, Daniel Mann).
  • TROIS HEURES DIX POUR YUMA - 1957 (Delmer Daves)
  • PRENEZ GARDE A LA FLOTTE (Don't Go Near the Water, Charles Walters).
  • LA VALLÉE DE LA POUDRE (The Sheepman, George Marshall) -1958
  • COWBOY (Cow-boy, Delmer Daves) -
  • LA DERNIERE TORPILLE (Torpedo Run, Joseph Pevney) -
  • LE GENERAL CASSE-COU (Imitation General, George Marshall).
  • TOUT COMMENÇA PAR UN BAISER (It Started with a Kiss, George Marshall) - 1959
  • UN MORT RECALCITRANT (The Gazebo, George Marshall).
  • LA RUEE VERS L'OUEST (Cimarron, Anthon Mann). 1960
  • OPERATION GEISHAS (Cry for Happy, George Marshall) - 1961
  • MILLIARDAIRE POUR UN JOUR (Pocketful of Miracles, Frank Capra),
  • LES QUATRE CAVALIERS DE L'APOCALYPSE (The Four Horsemen of the Apocalypse, Vincente Minnelli)-1962
  • ALLO... BRIGADE SPECIALE (Experiment in Terror, Blake Edwards).
  • IL FAUT MARIER PAPA (The Court-ship of Eddie's Father, Vincente Minnelli) - 1963
  • LE GRAND DUC ET L'HERITIERE (Love is a Ball, David Swift).
  • LE CRASH MYSTERIEUX (Fate is the Hunter, Ralph Nelson) - 1964
  • LE BATAILLON DES LACHES (Advance to the Rear, George Marshall) -
  • DEAR HEART (Delbert Mann).
  • LE MORS AUX DENTS (The Rounders. Burt Kennedy). 1965
  • PIEGE AU GRISBI (The Money Trap, Burt Kennedy) - 1966
  • PARIS BRULE-T-IL? (René Clément) - 1966
  • LA RAGE DE SUR VlVRE (Rage, Gilberto Gazcon) - 1966
  • LA POURSUITE DES TUNIQUES BLEUES (A Time for Killing, Phil Karlson) - 1967
  • LE PISTOLERO DE LA RIVIERE ROUGE (The Last Challenge, Richard Thorpe) - 1967
  • LE JOUR DES APACHES (Day of the Evil Gun, Jerry Thorpe). 1968
  • SMITH ! (Michael O'Herlihy). 1968
  • AU PARADIS A COUPS DE REVOLVER (Heaven with a Gun, Lee H. Katzin). 1969
  • SANTEE (Garry Nelson). 1973
  • LA BATAILLE DE MIDWAY (Midway, Jack Smight). 1976
  • SUPERMAN (Superman, Richard Donner). 1978
  • THE VISITOR (Michael J. Paradise). 1979
  • VIRUS (Virus, Kinji Fukasaku). 1980
  • HAPPY BIRTHDAY SOUHAITEZ NE JAMAIS ÊTRE INVITÉ (Happy Birthday to me, J. Lee Thompson). 1981
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Darren McGavin, Loretta Swit et Glenn Ford dans la série Sam Cade - Episode Le Retour - Copyright : CBS Television / 20th Century Fox Television
GLENN FORD RACONTE LE TOURNAGE DE SAM CADE

Dans le cadre d'un entretien accordé à la journaliste Joan McTrevor (publié dans le numéro 36 de la revue Ciné Télé revue, en date du 21 septembre 1972), Glenn Ford accepta de livrer son sentiment sur le tournage de la série :

A propos de son retour à la télévision :

"Il est vrai que cela faisait deux ans ans que je n'avais plus fait de télévision (notamment dans le téléfilm de Paul Wendkos, "La Fraternité ou la Mort", diffusé le 17 septembre 1970 sur CBS). Déjà, après avoir tourné "Il faut marier Papa" (sous la direction de Vincente Minelli), les responsables des chaînes m'avaient-ils une première fois demandé de faire un feuilleton. Mais j'ai refusé parce que j'étais trop occupé par le tournage de films. C'était en 1962. J'ai également refusé de nombreuses séries médicales parce que je ne me voyais passer des jours et des jours dans les couloirs d'un hôpital débilitant et dans des salles d'opération."

"Cependant, peu à peu, l'idée de tourner dans une série s'est imposée à moi. Malgré tout, je commençais à en avoir assez de voyager sans arrêt et de dormir dans des chambres d'hôtel. Or, je pense que le réflexe a dû être le même pour Anthony Quinn (qui accepta d'incarner un maire dans "L'Homme de la Cité" diffusée sur ABC lors de la saison 1971/1972) , James Stewart (qui avait tenu l'affiche de "The James Stewart Show" pour le réseau NBC lors de la même saison) et James Garner (qui avait tourné dans la série "Nichols", toujours entre 1971 et 1972, sur NBC)."

"Pourtant, ce n'est pas la question de ne pas travailler. Mais si vous travaillez, vous êtes condamné à passer les trois quarts de votre vie en Yougoslavie, en Espagne ou en Italie. Or, passer quatre mois par an dans ma maison de Beverly Hills, ce n'est pas suffisant. Aussi, tourner "Sam Cade" résolvait-il en un coup tous mes problèmes. Car le studio est à quinze minutes de chez moi. De surcroît, les extérieurs ne sont jamais plus loin d'une heure de voiture de Beverly Hills. Ce n'est pas le premier avantage; il est cependant important. Mais, outre le fait de rentrer chez moi tous les jours, Sam Cade me ressemble et cela est une grande satisfaction d'acteur."

A propos de son rôle dans la série :

"Je n'ai jamais été aussi à l'aise dans un rôle que dans celui-ci. Car c'est le genre d'homme qui ne parle que lorsqu'il a quelque chose à dire. Or, le cinéma parle trop. Sam Cade est un célibataire, ce que je suis. C'est un solitaire qui connaît la solitude des coureurs de fond. C'est un passionné et un impatient. Et puis, il a horreur de l'hypocrisie. De surcroît, Sam Cade aime aussi les femmes..."

A propos de son travail en tant qu'acteur dans une série :

"Il faut souligner que le jeu cinéma et celui de la télévision sont deux choses très différentes. Les spectateurs, chez eux, ressentent les émotions des acteurs. C'est que le téléspectateur est aussi bon acteur que ceux qu'il voit sur son petit écran. Il faut qu'il se sente à la place de l'acteur. Laissez-moi vous donner un exemple : supposons que Sam Cade reçoive un télégramme lui annonçant la mort de son frère. Il ne se tient pas la tête à deux mains, il ne s'évanouit pas, il ne joue pas au dessus du registre. Il s'assoit simplement et son regard se perd dans le vite. Alors le téléspectateur peut calquer son émotion sur le jeu de l'acteur. Celui-ci ne s'impose pas à l'émotion du spectateur...

"Bien sûr, il existe un danger à jouer avec trop de retenue. Vous devez être certain de penser à quelque chose, de ne pas avoir l'air absent. Vos yeux doivent montrer ce que vous faites. Mais il faut que le téléspectateur se dise : "Je savais que cela se passerait comme ça." Voilà le secret d'un bon feuilleton télévisé !"

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Victor Campos - Copyright : CBS Television / 20th Century Fox Television
LES PARTENAIRES DE SAM CADE
Edgar Buchanan (J.J. Jackson - voix française : Jean-Henri Chambois)

Edgar Buchanan, disparu en 1979, à l'âge de 76 ans, fut l’Oncle Joe de "Petticoat Junction" et de son spin-off (plus connu chez nous) "Les Arpents Verts" avec Eddie Albert et Za Za Gabor. Mais sa carrière à la télévision (sans parler bien sûr de ses quelques cent rôles au cinéma) compte d’autres rôles récurrents, dans "Hopalong Cassidy", "L’Homme à la Carabine" et "Judge Roy Bean" en 1956, où il tenait le rôle du célèbre juge. Or, ce dernier sera immortalisé ensuite au cinéma par Paul Newman dans le film mis en scène par John Huston.

Taylor Lacher (Arlo Pritchard - voix française : Serge Lhorca)

Né le 02 avril 1942, Taylor Lacher est décédé le 21 juin 2005. Ses dernières prestations d'importance pour le petit écran remontaient à la fin des années 80 dans "Supercopter", "Dynastie", "Loterie", "TJ Hooker" et "L'Agence Tous Risques". Cependant, on lui attribue pas moins de 60 participations à différentes séries en tant que vedette invitée au cours des années 70 et 80. Mais seule sa participation à "Sam Cade" fut pour le comédien un véritable contrat de longue durée.

Victor Campos (Rudy Davillo - voix française Daniel Gall)

Victor Campos sera demeuré bien actif après "Sam Cade" jusqu'à sa disparition le 04 décembre 2018. Ainsi, le téléspectateur l'aura-t-il notamment reconnu dans un épisode de la dernière saison de "Six Feet Under". Cependant, Campos a également participé à des programmes aussi populaires que "Urgences", "Roswell", "Dharma & Gregg" et "Dexter". Aussi, tout comme Taylor Larcher, il aura pu s'enorgueillir de dizaines de participations à des séries en tant que vedette-invitée sur une carrière s'étalant sur presque quarante années.

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Taylor Larcher, un des fidèles équipiers de Sam Cade - Copyright : CBS Television / 20th Century Fox Television
FICHE TECHNIQUE

Créée par : Rick Husky, Anthony Wilson
Producteur exécutif : David Gerber
Produite par : Charles Larson
Producteur associé : Robert Mintz
Supervision de la production : Jack Sonntag
Supervision de la post-production : Samuel E. Beetley
Responsable de l'équipe de production : Mark Evans
Thème musical : Henry Mancini
Supervision musicale : Lionel Newman
Musique : Duane Tuatro, Tom Scott
Supervision des scénarios : Cliff Gould
Directeur de la photographie : Robert Hoffmann
Montage : Roland Gross, Joseph Silver
Décors : Stuart Reiss, Walter M. Scott
Coordination des cascades : Bill Hart
Cascadeurs : Jesse Wayne, Gene LeBell, Troy Melton, Dan Ferrone, Hal Needham, Boyd 'Red' Morgan, Dave Sharp, Chuck Roberson
Assistants-réalisateurs : Lloyd Allen, James Engle
Directeurs artistiques : Jack Martin Smith, Jack Senter
Couleur par : De Luxe
Jeeps fournis par : Chevrolet
Tournée aux studios de la Twentieth Century Fox, au Ranch Fox de Santa Monica en Californie, ainsi que dans la vallée de Conejo à Wildwood (1971/1972)

 

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