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Serpico avec David Birney : La série

Par Christophe Dordain


Serpico est un policier du 22ème district de New York. Il est bien décidé à lutter contre toutes les formes de corruption. Il faut alors souligner qu'il est à la fois intègre, honnête et efficace dans son travail. En effet, il passe une grande partie de son temps à traquer politiciens et collègues policiers véreux, rendant ceux-ci animés d’un désir de vengeance à son égard. Par conséquent, fréquemment pourchassé ou menacé, Frank Serpico est contraint à la plus grande prudence. De surcroît, personne ne semble vouloir le soutenir. Ainsi, isolé, Serpico agit-il donc régulièrement sous couverture...

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David Birney / Crédits photo : Paramount Television - NBC Television
L'EMBLEME URBAIN DU COURAGE
Tout d'abord, un film

C'est le 05 décembre 1973 que sortait sur les écrans américains le film mis en scène par Sidney Lumet, "Serpico". Il faut alors rappeler qu'il est adapté du roman éponyme de Peter Maas (avec Al Pacino dans le rôle principal). "Serpico" narre donc l'histoire vécue d'un policier New-Yorkais. Ce dernier refuse obstinément la corruption de ses pairs jusqu'à ce que ceux-ci finissent par le trahir lors d'une opération de rue. Là, il frôle donc la mort en recevant un projectile d'arme à feu en pleine figure.

Drôle et fantasque, Serpico est plus à l'aise dans les soirées branchées de la jeunesse contestataire des années 70 que parmi ses collègues policiers. En effet, il épouse progressivement le style vestimentaire de la mouvance hippie. Ensuite, Serpico est par ailleurs convaincu que la police doit ressembler à ceux qu'elle surveille. Enfin, entêté dans son refus d'accepter les pots-de-vin offerts par des criminels ou parfois extorqués par des policiers, Serpico se trouve en butte à la méfiance. Puis, à la franche animosité des policiers de New York.

L'intransigeance du héros le hisse au rang de martyr. Certains ne manqueront pas de voir une figure christique dans le visage encadré par de longs cheveux et mangé par la barbe. Le film s'achève sur la reconnaissance de Serpico. Son intégrité est saluée tant par la police que par les médias. Mais à quel prix ? N'oublions pas que, à la fin du film de Lumet, Serpico semble avoir définitivement quitté la police. On évoque même un exil lointain en Europe. L'ultime image de Pacino/Serpico assit sur un embarcadère avec son seul chien comme compagnon semble bien annoncer cela...

Une oeuvre saluée par la critique

A l'époque de sa programmation en France, le film est célébré comme il se doit. C'est-à-dire une oeuvre majeure du polar urbain. Au même titre que "L'Inspecteur Harry" de Don Siegel ou "French Connection" de William Friedkin. Dans le florilège d'éloges qui accompagne la sortie de "Serpico", citons notamment les extraits suivants :

- "Al Pacino porte sur ses épaules "Serpico", qui est, peut-être avec "Un après-midi de chien" et "Le prince de New-York", le meilleur du cinéaste. Inspiré,comme ces deux films, de faits"réels, le scénario de Waldo Salt et Norman Wexler adapte en le condensant, mais fidèlement, le livre de Peter Maas sur Frank Serpico. Tourné à une époque où se multipliaient les films sur les flics qui se mettent hors la loi pour lutter contre le crime “avec ses propres armes” et sont présentés au public comme des héros, "Serpico" apportait une vision moins mélodramatique et plus saine, encore que très pessimiste (le système a finalement raison de Serpico, même s’il réussit à attirer l’attention sur le scandale de la corruption policière), des rapports entre la loi et la criminalité. Le personnage, loin de se limiter à sa fonction, comme la plupart des policiers à l’écran, présente une épaisseur, une originalité rares, qui ne tiennent pas à ses seules “excentricités” vestimentaires ou le comportement. "Serpico", dépourvu d’intrigue au sens traditionnel, se compose d’une série de séquences d’investigation assez semblables. Mais dont l’effet est cumulatif plutôt que répétitif grâce à la présence de Pacino. De surcroît, par le biais d'une mise en scène énergique, à l’instar du personnage, où Lumet utilise mieux que jamais le décor urbain.” (Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon dans 50 ans de cinéma américain aux Editions Nathan)

- "Outre des qualités, le film qui bénéficie d’un scénario remarquablement conçu, a celle, rare, de l’honnêteté. Ce que raconte Lumet met en cause une des administrations les plus puissantes qui soient, et le fait que le film ait connu aux U.S.A. un très grand succès, prouve s’il en était besoin que les spectateurs américains sont sensibles aux faits dénoncés. On ajoutera que cela peut servir d’avertissement dans une démocratie. Les auteurs ont également le courage de ne pas essayer de nous faire croire qu’il y ait eu depuis de très réel changement. Le personnage de Serpico, dans sa croisade, s’étoffe jusqu’à devenir non l’incarnation de toutes les vertus, mais plus nettement l’une d’entre elles, le courage. Ballotté de service en service, rejeté par la quasi totalité des siens, il pourrait entrer dans le système ou même fermer les yeux. Il y gâche sa vie sentimentale, il y perd ses amis, il manque même d’y perdre la vie lorsqu’il tombe dans un guet-apens monté par ses collègues. Il n’est pas jusqu’aux instances politiques qui reculent devant le danger pour elles de s’aliéner la police alors que l’on attend un été chaud. Lumet témoigne et les vérités qu’il jette à la face de son pays ont quelque chose de sain. C’est depuis toujours l’une des vertus du cinéma américain que de n’avoir peur d’aucun sujet, fût-il scandaleux au sens propre du terme." (Guy Allombert dans La Revue du Cinéma n°285)

Une série télévisée potentielle

On comprend mieux alors tout le potentiel du personnage de Serpico. Tout comme l'intérêt de la compagnie dirigée par Dino de Laurentiis. Celui-ci est alors déterminer à profiter de la popularité de ce nouveau héros afin d'en faire le pivot d'une série télévisée. La démarche n'a au fond rien d'étonnant. Déjà, depuis le début des années 70, la télévision américaine avait vu débarquer une armada de flics souvent inspirés de succès cinématographiques. Citons "Un Shérif à New-York" avec Dennis Weaver (inspiré du film mis en scène par Don Siegel en 1968 avec Clint Eastwood). Ou bien encore "Madigan" (inspiré là aussi par un autre film de Siegel, "Police sur la ville", toujours en 1968, avec Richard Widmark et Henry Fonda).

Ajoutons dans le paysage les flics en jupons tels que "Sergent Anderson" avec Angie Dickinson. Mais aussi, "Get Christie Love" avec Teresa Graves (dont nous n'avons vu en France que le seul pilote mis en scène par William A. Graham sous le titre "Danger pour une beauté noire"). N'oublions pas le duo de choc et de charme, "Starsky & Hutch". Un duo dont la popularité atteindra son paroxysme en 1976. Vous conviendrez alors que toutes les conditions étaient réunies pour que Serpico passe du grand au petit écran. Cette transition, c'est un certain Robert E. Collins qui va en prendre la responsabilité. C'est là qu'un lien se tisse avec la série "Sergent Anderson". Puis, par extension, avec "Police Story".

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SERPICO REPREND DU SERVICE
The Italian Job

C'est à Dino de Laurentiis, producteur du film, que revient initialement l'idée de porter à la télévision le personnage de Serpico. Véritable icône du monde de la production cinématographique, Dino de Laurentiis, qui avait débuté comme vendeur de spaghettis pour le compte de son père (mais dont sa fascination pour des acteurs comme Gary Cooper ou Vittorio De Sica l'avait finalement poussé à se lancer dans le métier de comédien, puis dans celui de producteur) avait pris la décision, dans les années 70, face à la crise du cinéma italien et face à la faillite de ses studios, de s'installer à Hollywood.

De Laurentis y travaillait alors avec des réalisateurs aussi prestigieux, outre Sidney Lumet pour "Serpico", que Sydney Pollack ("Les Trois jours du Condor" avec Robert Redford ), William Friedkin ("Têtes vides cherchent coffres pleins"), Don Siegel ("Le Dernier des Géants" avec John Wayne), David Cronenberg ("Dead Zone" avec Christopher Walken ) et Milos Forman ("Ragtime" avec James Cagney).

Dans l'univers des séries télévisées, ses incursions seront plus rares. Notons quand même que certains des films qu'il a produits dans les années 80 et 90 auront fourni le point de départ à des séries télévisées de longue durée. "Dead Zone" et "Stargate" en sont les exemples parmi les plus marquants. Signalons également un téléfilm de Tom McLoughlin, tiré d'une nouvelle de Stephen King, "Sometimes They Come Back", avec Tim Matheson, en 1991.

Robert E. Collins  à la manoeuvre

Ceci précisé, revenons à "Serpico". Pour mener à bien la lourde tâche d'adapter le roman de Peter Maas au format télévisuel, De Laurentiis fait donc appel à Robert L. Collins cité précédemment. A cette époque, ce scénariste et téléaste, né en 1943, collabore avec le producteur David Gerber sur une des séries dérivées de "Police Story", "Sergent Anderson". Cette série apparaît pour la première fois le 13 septembre 1974 au petit écran et Robert L. Collins l'a créée. Pour ce programme, il dirige même 4 épisodes et signe le scénario de 3 autres. Robert L. Collins avait notamment débuté sa carrière de scénariste sur deux épisodes la série "Les Envahisseurs". Suivront "Les Règles du Jeu" et "Marcus Welby". Cependant, ce sont les séries policières en vogue dans les années 70 qui vont lui procurer l'essentiel de son travail.

Chargé par la société Dino de Laurentiis de développer le concept de "Serpico", Robert L. Collins fait appel, dès le pilote ("The Deadly Game / Jeu Mortel" qu'il met également en scène, et qui est diffusé pour la première fois le 24 avril 1976 sur NBC), aux compétences conjointes de Emmet G. Lavery, Jr et d'Arthur E. McLaird.

Un efficace duo en appui

Emmet G. Lavery, qui trouve avec "Serpico" une première opportunité de taille pour marquer l'esprit des téléspectateurs, s'imposera par la suite avec le téléfilm "Le Fantôme du vol 401" (avec Ernest Borgnine et Gary Lockwood, sur une mise en scène de Steven Hilliard Stern / Diffusion le 18 février 1978 sur NBC), puis en tant que producteur exécutif de "L'Homme à l'orchidée" avec William Conrad et Lee Horsley en 1980. Quant à McLaird, il bénéficiait d'une solide expérience en tant que producteur associé : 5 épisodes de "Un Shérif à New York" entre 1972 et 1973; 13 épisodes de "L'homme qui valait trois milliards" en 1974; 11 épisodes de "Kojak" entre 1975 et 1975... Vous l'aurez pleinement mesuré, question crédibilité Arthur E. McLaird faisait parfaitement l'affaire.

Le téléfilm-pilote

Le pilote de "Serpico", entièrement tourné à New York au cours de l'hiver 1975 (ce qui lui donne une crédibilité, pour ne pas dire un vérisme et un cachet indéniables) est favorablement accueilli par le public américain lors de sa première diffusion le 24 avril 1976 sur NBC lors des screenings du printemps (projections-tests à la télévision américaine permettant de mesurer l'éventuel potentiel des nouveaux programmes qui arriveront à l'antenne lors de la rentrée suivante). La série est mise en chantier au cours de l'été 76.

Le thème musical composé par Elmer Bernstein convient parfaitement à cette première enquête de Serpico qui l'oblige à collaborer, pour la première fois, avec le lieutenant Sullivan joué par Tom Atkins, et à s'intéresser à Burt Young (le génial et à la fois pitoyable beau-frère de Sylvester Stallone dans "Rocky") dans le rôle du crapuleux Alec Rosen. Tous deux complètent une distribution de qualité. La mise en scène de Robert L. Collins est singulièrement efficace. Notamment dès la séquence d'ouverture, avec une rapide poursuite moto contre voiture inspirée par la mythique course-poursuite de "French Connection". L'ensemble des séquences d'action du pilote, et de la série, sont d'ailleurs supervisées par le chef-cascadeur Frank Orsatti (qui avait déjà collaboré au film de Sidney Lumet consacré à Frank Serpico trois ans plus tôt).

La diffusion de la série

Ainsi mis en orbite, "Serpico" débute sa carrière télévisuelle le 24 septembre 1976, le vendredi soir à 22h. Et c'est là que l'on peut commencer à s'inquiéter. En effet, dans la longue histoire des séries télévisées étatsuniennes, le vendredi soir est une journée maudite ! Le moment de l'enterrement en série (quel mauvais jeux de mots j'en conviens) de tous les espoirs de nombreux producteurs et créateurs qui avaient une telle foi en leur programme... "Serpico" ne fera pas faire exception à la terrible règle. Pourtant précédé par le très populaire "200 dollars plus les frais" avec James Garner, série qui entrait alors dans sa troisième année, "Serpico" affrontait "The ABC Friday Night Movie" et "The CBS Friday Night Movies". Bref, c'était mission impossible ! La série s'arrêtera au bout de 15 épisodes en janvier 1977.

La France devient alors pour "Serpico" une terre d'accueil bienveillante comme elle le fut pour d'autres séries à la carrière aussi météorique que "Matt Helm" et "Pilotes" par exemple. C'est en février 1978 que TF1 la propose pour la première fois, le samedi soir vers 21h30. "Serpico" trouve dans la patrie de Descartes une véritable reconnaissance. Elle sera confirmée par trois autres rediffusions jusque dans les années 2000. La dernière en date étant le fait de la chaîne du câble et du satellite 13ème Rue.

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POURQUOI CET ECHEC ?

Il apparaît toujours délicat de répondre à ce genre de question tant il est vrai que "Serpico" aura bénéficié d'une véritable exposition à la télévision française (quatre diffusions au moins rappelons-le) alors qu'elle semble être tombée dans un oubli pas vraiment relatif dans sa patrie d'origine. Ce qui doit toujours être rappelé ici au lecteur est l'abîme de qualité qui existait, dans les années 70, entre les séries policières produites par les sociétés hexagonales qui avaient bien du mal à soutenir la comparaison en termes de moyens et de punch avec leurs consoeurs étatsuniennes.

France, terre d'accueil

Comment vous situer le paysage ? Un exemple me vient à l'esprit. Lors de la première diffusion de l'épisode tiré de la série "Les Enquêtes du Commissaire Maigret" avec Jean Richard, "Lognon et les gangsters" (mis en scène par Jean Kerchbron et diffusé le 05 février 1977 sur Antenne 2), la presse de l'époque avait signalé des séquences d'action immanquables dirigées par le grand cascadeur Claude Carliez. Revoyez l'épisode en question et vous serez à la limite de la grosse rigolade face à l'efficacité visuelle des dites scènes !

C'est là que résidait finalement en permanence le décalage pour une large partie du public (même s'il y avait des amateurs de Maigret j'en conviens...). N'importe lequel des épisodes d'une série américaine s'appuyait sur des normes de mises en images des bagarres, fusillades et autres séquences d'action qui renvoyaient leurs homologues français au statut de gentille plaisanterie (exception faite des "Brigades du Tigre" dont les séquences d'action ont toujours été d'une qualité bien au dessus de la moyenne). "Serpico" s'inscrivait de fait pleinement dans le respect de cette règle immuable (tout comme "Matt Helm", par exemple, qui avait été diffusée deux avant "Serpico", dans le même créneau horaire, par TF1). D'où l'impact de ces séries policières auprès du jeune public notamment.

Mais alors pourquoi cet échec aux Etats-Unis ?

On a bien du mal à le comprendre. En effet, tant la prestation de David Birney est à la hauteur du personnage de Frank Serpico. Certes, il ne s'agit pas ici de le comparer à l'immense Al Pacino. Cependant, force est de reconnaître que son incarnation du flic barbu est plus que satisfaisante. Qui plus est, comme souvent dans le séries US, on sent poindre une véritable alchimie dans ses relations souvent tumultueuses avec son supérieur direct le lieutenant Sullivan. Pourtant, ce dernier n'hésitera pas à suspendre Serpico quand il franchit les limites de la légalité selon lui dans l'épisode "L'Indien". Quand bien même, on observe une véritable complicité naissante dès l'épisode-pilote "Jeu Mortel". Une osmose entre les deux flics qui n'est jamais démentie tout au long de la série.

Alors pourquoi cet échec pourra-t-on se demander une dernière fois ? Peut être le public américain, abreuvé par tant de séries policières, exprimait-il une lassitude face à ce genre télévisuel. Il est vrai que "Cannon" achevait sa carrière en cette année 1976. "Les rues de San Francisco" n'avait plus qu'une saison à vivre. "Section Contre-Enquête" était un échec cinglant pour Quinn Martin. "Starsky et Hutch", alors en pleine gloire, allait entamer une dérive inquiétante transformant une série sérieuse en une quasi farce à l'exception de quelques épisodes de bonne facture. "Kojak", lui, n'avait plus que deux années à vivre...

La fin d'une époque ?

Bref ! L'époque était plus favorable, désormais, aux grandes fresques. On pourra citer, par exemple, "Racines". Ce fut l'événement de l'année 1977. Citons aussi "La Conquête de l'Ouest", lancée en 1976. Puis, ce sera le tour de "Holocauste" en 1978. "Serpico" est peut être aussi, à sa façon, le révélateur d'une certaine inaptitude à adapter les grands succès du cinéma au petit écran. En effet, "La Planète des Singes", "L'Age de Cristal", etc. seront autant d'échecs ! On mettra de côté "Un Shérif à New York" avec Dennis Weaver d'une longévité finalement peu commune. En l'espèce, 7 ans !

Peut être aussi les téléspectateurs de l'époque n'ont-ils pas été convaincus par l'alternance bien visible entre les épisodes (ainsi que le téléfilm) tournés effectivement à New York, et ceux mis en boîte dans les studios Paramount à Los Angeles. Une disparité vraiment saisissante entre les épisodes "La Trompette du Temps" et "Un Traître Parmi Nous". Tous deux profitent à plein de la grandeur de la mégapole new-yorkaise. Par opposition, les épisodes "L'Indien" et "Un Coin Secret" utilisent les décors de la rue principale construite au sein des studios Paramount. Une rue principale qu'un oeil attentif pourra observer pour constater que c'était celle-là même qu'arpentait Joe Mannix dans ses enquêtes closes depuis avril 1975. "Mannix" faisait partie des grandes productions télévisuelles tournées à la Paramount tout comme "Serpico"...

Peut être enfin n'ont-ils pas été séduits par les intrigues développées par les consultants aux scénarios. Au nombre de 4 sur la totalité des 15 épisodes plus le téléfilm (Irving Pearlberg, Richard Danus, Don Carlos Dunaway, William Kelley). D'un côté, c'est un jugement que l'on peut partager pour l'épisode "Un Coin Secret" dont l'intrigue est un peu faiblarde et difficilement crédible (notamment quand la jeune femme policière victime d'une agression sexuelle parvient à continuer son travail contre vents et marées).

Par contre, d'un autre côté, c'est un constat qui n'est plus recevable pour le reste de la série qui globalement est d'une grande qualité. En définitive, Il vous reste à redécouvrir "Serpico" pour vous faire votre propre opinion si tant est qu'une chaîne française la rediffuse un jour prochain ou qu'un éditeur de DVD finalement ne jette son dévolu sur elle...

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DAVID BIRNEY EST FRANK SERPICO

Né le 23 avril 1939 dans la ville de Washington, David Birney n'a découvert qu'à l'âge de 10 ans que son père avait été un agent du F.B.I. Pendant ses années d'études, il intègre le département de Théâtre de l'U.C.LA.

Ses premiers pas

Au début des années 60, il est incorporé dans l'armée américaine pendant la guerre du Viêtnam. David Birney y intègre la compagnie chargée de remonter le moral aux troupes en donnant des spectacles pour les soldats en permission.

En 1965, il fait ses débuts au théâtre dans l'Etat de Virginie. Deux ans après, il travaille au Festival Shakespeare de Joe Papp. Puis, Birney débute dans la production "Summertree" de Brodway. Son premier engagement régulier dans le monde des séries télévisées concerne le programme "Love is Many Splendored Thing" (diffusé par CBS entre 1967 et 1973) où il incarne le rôle de Mark Eliott (au cours de la saison 69/70).

Une vedette confirmée

Au début des années 70, David Birney décroche le rôle d'un chauffeur de taxi d'origine juive juif dans le sitcom, "Bridget Love Bernie". Créée par Bernard Slade et programmé du 16 septembre 1972 au 03 mars 1973 sur CBS. Puis, en 1974 il se marie avec Meredith Baxter sa complice dans la série "Bridget Love Bernie". Ils resteront mariés pendant presque 20 ans. Il participe ensuite, en tant que vedette-invitée, à de nombreux épisodes de séries ainsi que des téléfilms, ce qui lui permet d'accepter de grands rôles au théâtre en acceptant des cachets plus modestes.

David Birney bénéficie une nouvelle fois d'un engagement de longue durée pour "The Adams Chronicles", en 1976. Une série de prestige comptant 13 épisodes que l'on a vue en France en septembre 1979. Vient alors le tour de "Serpico" au cours de la saison 1976/1977. Dans les années 80, il participe à la série "St. Elsewhere". Elle a été créée par Joshua Brand et John Falsey. Une série qui a révélé au grand public le comédien Denzel Washington. Birney en tourne 22 épisodes, au cours de la saison 1982/1983. Il y jouera entre autres le rôle du Docteur Ben Samuels.

A l'aube des années 2000, David Birney avait cessé toute activité professionnelle. Puis, affecté par une terrible maladie, il est décédé le 29 avril 2022.

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Tom Atkins / Crédits photo : Paramount Television - NBC Television
TOM ATKINS EST LE LIEUTENANT SULLIVAN

Le comédien est né le 13 novembre 1935 à Pittsburgh. Tom Atkins fait partie de ces gueules que l'on aperçoit régulièrement au détour d'un épisode de série. Mais aussi dans un solide film relevant du cinoche pur tel que "Fog" (mis en scène par John Carpenter, en 1980). Citons aussi l'excellent "New York 1997" du même Carpenter, tourné l'année suivante.

Tom Atkins a débuté sa carrière dans l'excellent polar "Le Détective" de Gordon Douglas avec Frank Sinatra. Mais, si les années 70 furent presque exclusivement consacrées à la télévision, on verra ensuite le comédien de façon plus régulière dans les salles obscures la décennie suivante.

Quelques exemples pour illustrer notre propos avec "Maniac Cop" de William Lustig (1980). Puis, Michael Hunsaker dans "L'Arme Fatale" (de Richard Donner, en 1987, avec Mel Gibson et Danny Glover). Ou bien encore dans "Piège en Eaux Troubles" (en 1993, aux côtés de Bruce Willis). Signalons également "Hell Driver" (de Patrick Lussier, avec Nicolas Cage).

Hormis "Serpico", son autre participation régulière à une série télévisée concernait le rôle du lieutenant Diehl. Ce sera dans 8 épisodes de "Deux cents dollars plus les frais" (avec James Garner, entre 1974 et 1977).

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FICHE TECHNIQUE

Développée par : Robert Collins
Producteurs : Emmet G. Lavery, Jr, Don Ingalls, Barry Oringer
Producteurs associés : Arthur E. McLaird, Michael P. Schoenbrun
Basé sur le livre de : Peter Maas
Consultants aux scénarios : Irving Pearlberg, Richard Danus, Don Carlos Dunaway, William Kelley
Supervision des scripts : Julius Miliman, Wendy Atterbury
Directeurs de la photographie : Donald M. Morgan (pilote), Howard Schwartz, Sy Hoffberg, Robert G. Hager, Meredith M. Nicholson
Assistants-réalisateurs : Bill McGarry (pilote), William Luthaker, Bob Bender
2ème assistant-réalisateur : Kim Manners (pilote)
Thème musical : Elmer Bernstein
Musique : Robert Drasnin, Lyn Murray, Thomas Talbert, John Parker
Mixage : Nick Gaffey (pilote)
Montage : Patrick Kennedy (pilote), Neil MacDonald, Gerald J. Wilson, Steven C. Brown
Montage son : Howard Beale (pilote), Bruce Schoengarth, Fred Stafford, Leonard Corso
Montage musique : Robert Krueger
Directeurs artistiques : Bill Caplan, Frank T. Smith (pilote), Robert E. Smith, Stephen Myles Berger
Décors : Lou Hafley (pliote), Harry Gordon, Tom Pedigo, Rick Simpson
Maquillage : Thomas Miller
Costumes hommes : Thomas Welsh
Costumes femmes : Vi Alfred (pilote), Francine Jamison-Tanchuck
Coiffures : Caryl Codon (pilote), Carolyn Elias
Casting : Harris & Kleinman
Coordination des cascades : Frank Orsatti
Cascadeurs : Dick Cangey, Michael Masters, Bob Minor, Tom Lupo, Withey Hughes
Conseiller technique : Steve Allie Collura
Véhicules fournis par : The Ford Motor Company
Production : Emmet G. Lavery Jr. Productions / Paramount Television (1976)

 

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