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Gaston Phébus avec Jean-Claude Drouot : La série

Par Christophe Dordain


En 1978, Jean-Claude Drouot participait une nouvelle fois à un feuilleton historique, quinze ans après "Thierry La Fronde". Intrigues amoureuses, guerres, chevauchés fantastiques, etc. Tel était le programme de cette série populaire. Elle fut mise en scène par un spécialiste du film de capes et d'épées, Bernard Borderie. Puis, diffusée par Antenne 2 à l'époque.

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Jean-Claude Drouot dans la série Gaston Phébus / Copyright : Koba Film Vidéo
SYNOPSIS

Pendant la guerre de Cent Ans, Gaston Phébus, comte de Foix et seigneur de Béarn, impétueux seigneur féodal du XIVe siècle,épouse Myriam, sa tendre amie d'enfance dont il est éperdument amoureux. Par malheur pour lui, il doit rencontrer le roi de Navarre, Charles le Mauvais. Agnès, la sœur de celui-ci, tombe follement amoureuse du beau Gaston. Avec l'aide de son frère, elle fait empoisonner Myriam et tente d'attirer Gaston dans les filets de l'amour. Phébus se vengera d'Agnès en l'épousant de force, en refusant de coucher avec elle avant de multiplier les infidélités. Intrigues amoureuses, guerres, chevauchées fantastiques, l'histoire de la France de 1331 à 1391.

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Copyright : Koba Film Vidéo
PRESENTATION

Ce feuilleton historique met en scène les aventures de Gaston Phébus, impétueux seigneur féodal du XIVe siècle, marié à Agnès de Navarre. L'histoire se déroule pendant la guerre de cent ans. C'est l'histoire de Gaston Phébus, comte de foix et seigneur de Béarn. Nommé Phébus à cause de sa chevelure blonde. Gaston épouse Myriam, sa tendre amie d'enfance, dont il est éperdument amoureux. Par malheur pour lui il doit rencontrer le roi de Navarre, et par le fait même sa petite sœur, Agnès De Navarre. Celle-ci tombe follement amoureuse du beau Gaston, avec l'aide de son frère Charles De Navarre dit (le mauvais), elle empoisonne Myriam, et réussis à se faire épouser par Gaston. Gaston se vengera de celle qui a fait empoisonner Myriam, en la trompant sans arrêt et promet de ne coucher jamais avec elle.

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Présentation de la série Gaston Phébus en 1978 / Copyright : Télé 7 Jours
DISTRIBUTION

Jean-Claude Drouot : Gaston Phébus
Nicole Garcia : Agnès de Navarre
Pascale Rivault : Myriam
France Dougnac : Marguerite
Georges Marchal: Corbeyran
Gérard Hérold : Charles de Navarre
Jean-François Poron : Espaing
Monique Mélinand : Comtesse Eléonore de Comminges
François Dyrek : Ernauton
Dora Doll : Florine
François Maistre: Philippe VI de Valois
Claude Gensac: Jeanne de Bourgogne
Michèle Grellier: comtesse Hélène
Philippe Dumat: Le Mire
François Dyrek: Ernauton
Dora Doll: Florine
Guy Kerner: Bertrand de Waast
Lambert Wilson: Yvain
André Oumansky: Le Navarrais
Raymond Loyer: Sigismond

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Nicole Garcia dans Gaston Phébus / Copyright : Koba Film Vidéo

A PROPOS DE LA DISTRIBUTION ARTISTIQUE

Nicole Garcia : actrice et réalisatrice, au milieu des années 70 c'est grâce à "Que la fête commence" de Bertrand Tavernier (1975) qu'elle se fait remarquer des professionnels et du public. En 1977, Henri Verneuil l'engage pour "Le Corps de mon ennemi". Suivra alors la série "Gaston Phébus". Depuis, Nicole Garcia s'est imposée comme une figure majeure du cinéma hexagonal aussi bien devant que derrière la caméra.

François Maistre : décédé le 16 mai 2016 à l'âge vénérable de 91 ans, François Maistre a souvent été abonné aux rôles de policier et de notable. Dans ce double registre, ce comédien talentueux est principalement connu du grand public pour ses rôles à la télévision. Le plus marquant est sans doute sa prestation sous les apparences du tonitruant commissaire Faivre, dans les quatre premières saisons de la série "Les Brigades du Tigre". On le retrouve aussi dans "Les Enquêtes du Commissaire Maigret" incarné par Jean Richard, "Les Cinq Dernières Minutes", "Le Mystère de la chambre jaune", "La Dame de Monsoreau", "Nostradamus", "Au plaisir de Dieu", dans 16 épisodes de "La caméra explore le temps", "Joseph Balsamo", "Arsène Lupin" et "Châteauvallon". Il a également incarné Pierre Laval dans le téléfilm historique "L'Armistice de juin 40" (1983). 

Guy Kerner : décédé en avril 1984, Guy Kerner est un acteur et metteur en scène français vu dans de nombreuses séries françaises. On pensera en particulier à "Quentin Durward", "Ardéchois, Coeur Fidèle" et son rôle le plus emblématique, celui de Jackal dans le feuilleton "Les Mohicans de Paris".

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Copyright : Koba Film Vidéo
JEAN-CLAUDE DROUOT EST GASTON PHEBUS

Passionné de théâtre, Jean-Claude Drouot abandonne des études de droit puis de médecine pour suivre les cours de théâtre de Charles Dullin, à Paris. Repéré grâce à sa prestation dans Oreste en 1962, il débute à la télévision dans le rôle-titre de la célèbre série "Thierry La Fronde".

Acteur de théâtre et de télévision, Jean-Claude Drouot trouve quelques emplois au cinéma. Il s'y illustre pour la première fois en 1964 dans le film d'Agnès Varda, "Le Bonheur", qu'il interprète aux côtés de sa femme et de ses enfants. En 1970, Claude Chabrol fait de lui un toxicomane dans "La Rupture". On le voit aussi dans le film de pirates produit par Kirk Douglas, "Le Phare du bout du monde" en 1970. Il revient à la télévision, avec "Gaston Phébus" en 1978.

Avec quelques amis, il fonde La Coopérative Théâtrale où ils sont producteurs et acteurs. Sur les planches, il joue notamment Cyrano de Bergerac, Les Trois Mousquetaires et Kean. En 1984, il devient directeur du Centre dramatique national de Reims et, de 1985 à 1989, il assure la direction du Théâtre National de Belgique. Il est entré à la Comédie-Française en 1999. Il apparaît dans le film le film "Va, Petite !" d'Alain Guesnier en 2003 et les séries télévisées "Trois Femmes... Un Soir d'Eté", en 2005, avec entre autres Anthony Delon, et "Les Rois Maudits", de Jean-Luc Azoulay.

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Gérard Hérold et Jean-Claude Drouot / Copyright : Koba Film Vidéo
LE PODCAST

Nous avons eu le grand plaisir de rencontrer Jean-Claude Drouot pour une longue évocation de sa carrière. Voici le podcast que nous vous proposons d'écouter en deux parties.

Au cours de la première partie de cette passionnante interview, le comédien évoque ses débuts, le succès phénoménal rencontré par "Thierry la Fronde". Mais aussi les raisons pour lesquelles il a tenu à arrêter cette série en pleine gloire.

Au cours de la seconde partie de cette passionnante interview, Jean-Claude Drouot parle de sa carrière, aussi bien au cinéma (dirigé par Claude Chabrol dans "La Rupture" ou partenaire de Kirk Douglas et Yul Brynner dans "Le Phare du Bout du Monde") qu'à la télévision (dans "Gaston Phébus" ou "Les Gens de Mogador").

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Copyright : Télé 7 Jours
A PROPOS DE BERNARD BORDERIE

Né le 10 juin 1924 à Paris où il y est décédé le 28 mai 1978, Bernard Borderie a incarné, à sa façon, l'étiquette du bon "faiseur" à la française. Il n'a jamais été un grand cinéaste, surtout qu'une partie de sa carrière correspondait à l'émergence des réalisateurs de la Nouvelle Vague qui vouaient aux gémonies des metteurs en scène tels que Bernard Borderie ou André Hunebelle, autre incarnation des artisans oeuvrant à cette époque dans le cinéma français.

Fils d'un producteur de cinéma, Raymond Borderie, il se lance dans la réalisation, en 1952, avec "Les Loups chassent la Nuit", puis illustre la série des "Lemmy Caution" avec Eddie Constantine, ou celle des "Gorille" avec Roger Hanin. Au cours des années 60, il connaît un certain succès populaire avec "Les Trois Mousquetaires" et "Pardaillan", tous deux interprétés par Gérard Barray. Toutefois, c'est surtout la série des "Angélique", avec Michèle Mercier, qui demeure son plus grand succès au box-office.

La télévision fait appel à ses services au début des années 70 à un moment, où, l'évolution du cinéma français ne lui permet plus de trouver des producteurs pour financer ses projets de films. Il réussit brillamment la suite des aventure de Salvator incarné par Robert Etcheverry dans le feuilleton "Salvator ou Les Mohicans de Paris", en 1975, ainsi qu'un autre feuilleton, "Ces Beaux Messieurs de Bois-Doré", avec Georges Marchal, qui est diffusé, lui, entre le 25 décembre 1976 et le 15 janvier 1977 sur Antenne 2. Puis, c'est au tour de "Gaston Phébus", diffusé du 09 au 30 décembre 1978 toujours sur Antenne 2, dont Bernard Borderie ne verra jamais le résultat final car disparu en mai de cette année-là terrassé par une longue maladie.

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Copyright : Koba Film Vidéo
GASTON PHEBUS ET LA CRITIQUE

"Gaston Phébus", c'est un énorme feuilleton de cape et d'épée, emballage cadeau, avec Jean-Claude Drouot, ex-"Thierry la Fronde". Il était très bien dans "Les Gens de Mogador" et il est parfait en comte de Foix, souverain de Béarn monté sur le trône à la mort de son père tué en 1345 à la guerre contre les Sarrazins. Il aime une fille de rien, sa compagne de jeux, elle est belle, elle l'adore, ils se poursuivent et s'embrassent dans les bocages et les sous-bois. Ils se marient, elle meurt empoisonnée, victime de la jalousie d'Agnès de Navarre, superbe créature, méchante et froide, rencontrée à la cour du roi de France au château de Vincennes.

Drouot était heureux, il est désespéré, entièrement habité par le désir de vengeance. Il chantait sa joie ; sa douleur il la brame puis il la cache. Et nous on marche, on suit, subjugués, haletants, on galope avec lui sur les sentiers rebattus des grands sentiments, des impétueuses cavalcades, des cachots suintants et des festins égayés par les ménestrels et les baladins. Là on ne risque vraiment pas de perdre le fil d'une action entièrement tissée de clichés.

Aucun souci de reconstitution historique, pas l'ombre, encore qu'il s'agisse de faits prétendus vrais par les auteurs du bouquin, Gaston et Myriam de Béarn, descendants dévoués de ce turbulent ancêtre. Aucun rapport avec le Neveu de Charlemagne, de Jean Anouilh, tourné il y a quelques années dans les tons un peu léchés, un peu fignolés des enluminures.

Bernard Borderie, lui- il est mort depuis, - a préféré le style clinquant, éclatant de la bande dessinée à gros traits bien appuyés. Pas trace d'accent chez ces Béarnais. Drouot et Hubert Deschamps, son merveilleux, son fidèle compagnon, exceptés, ils sentent tous leur Saint-Germain-des-Prés à plein nez. Mais quoi, il faut regarder cela avec les yeux de ceux à qui c'est destiné, les enfants, les petits et même les grands, enchantés d'un aussi bon prétexte à se laisser aller, emporter, empoigner sans chipoter par une histoire d'amour et de mort et de batailles et torts redressés."

Claude Sarraute dans Le Monde (le 11 décembre 1978).

"C'est un feuilleton des années 1970 qui s'inspire d'une épopée historique en deux volumes, Le Lion des Pyrénées et Yvan de Lescar, écrite vers la fin des années 1950. A partir d'archives familiales, les auteurs, Myriam et Gaston de Béarn, y retraçaient, sous une forme romancée, la vie d'un grand seigneur de la fin du Moyen Age, Gaston III de Foix (1331-1391), prince de Béarn, surnommé Phébus à cause de sa beauté et de sa blondeur, et dont l'emblème était le soleil. L'adaptation fut confiée au scénariste Jacques Armand, habitué du feuilleton historique ( Le Chevalier de Maison-Rouge), et à un autre spécialiste du film de cape et d'épée, Bernard Borderie, qui en assura également la réalisation.

Le résultat déçut, malgré de beaux moments. On ne retrouvait pas dans ce Gaston Phébus le savoir-faire du cinéaste des Pardaillan et des Angélique. Mise en scène molle (la bataille de Crécy est affligeante !), indigence des décors et mauvaise direction d'acteurs font de l'épopée un banal mélodrame. Restent deux grands acteurs, Georges Marchal, majestueux dans le rôle du serviteur Corbeyran, et Nicole Garcia, une Agnès de Navarre passionnée et résolue à aller jusqu'au meurtre par amour."

Jean-Jacques Schléret dans Le Monde (11 mars 2001).

"Réalisé par Bernard BORDERIE, à qui on doit notamment la série des ANGELIQUE, ce feuilleton épique et haut en couleurs est dominé par les belles compositions de Jean-Claude DROUOT qui se débarrasse définitivement du costume trop étriqué de THIERRY LA FRONDE et de Nicole GARCIA, parfaite en « méchante ». Les décors naturels sont magnifiques, le feuilleton ayant été tourné dans le Périgord, à Sarlat, et aux châteaux de Beynac, de Fénelon et de Bonaguil, ainsi qu'à Paris au donjon de Vincennes. Mais l'ensemble souffre d'un manque évident de moyens. Les scènes de bataille, notamment celle de Crécy, sont peu réussies. Il en est de même pour les mouvements de foule. Surtout, les derniers épisodes tirent un peu vers le mélodrame, ce qui nuit à la cohérence de l'ensemble."

Patrick Ouardes dans Télé 70 (10 décembre 1978).

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Georges Marchal dans la série Gaston Phébus / Copyright : Koba Film Vidéo
FICHE TECHNIQUE

Un feuilleton de 6 épisodes d'une durée moyenne de 60 minutes.

Diffusion France : à partir du 15 décembre 1978 sur Antenne 2.

Directeurs de production : Cyril Grize, Pierre Darçay
Administrateur de production : Maurice Otte, Isabelle Langel
Adaptation : Jacques Armand et Bernard Borderie, d'après Gaston de Béarn et Myriam de Béarn
Directeur de la photographie : Christian de Cortanze
Cadreur : Roland Bernard
Assistant-cadreur : Pierre Rigal
Musique originale : Jean-Pierre Bourtayre, Jean-Daniel Mercier
Son : Gérard Thain
Assistant au son : Guy Odet
Décors : André Jary
Assistante aux décors : Jacqueline Pezon
Créatrice des costumes : Rosine Delamare
Chefs costumières : Jeannine Vergne, Danielle Laffargue
Chefs maquilleuses : Christiane Sauvage, Mylène Vergne
Coiffures et postiches : Jacqueline Juillard, Huguette Barrot
Chef électricien : Roger Buchet
Chef machiniste : Albert Vasseur
Maître d'armes : Claude Carliez
Bagarres réglées par : Henri Cogan
Cascadeurs : Daniel Perche, Claude Pillas
Conseillers équestres : François Nadal, Jean-Paul Depons
Effets spéciaux : Paul Trielli, André Trielli
Accessoiriste : Jean Vergne
Bruiteur : Louis Devaivre
Ensemblier : Jean-François Corneille
Assistants-réalisateurs : Patrick Jaquillard, Xavier de Cassan
Photographe : Jean Kerby
Distribution : Andrée Champeaux
Régie : Roland Jacob, Marcel Roche
Montage : Gérard Le Dû
Assistante au montage : Françoise Boulithe
Mixage : Jacques Decerf
Assistant au montage : Jean-Jacques Compère
Tournage à : Sarlat, aux châteaux de Beynac, Fénelon et Bonaguil, à Paris et à Vincennes
Une Coproduction Antenne 2, RTBF, SSR (Suisse), Pathé Cinéma (1978)

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