Par Emmanuel Francq
A PROPOS DE WESTWORLD
"Westworld" est une série télévisée américaine de science-fiction créée par Jonathan Nolan et Lisa Joy, produite par J. J. Abrams et Bryan Burk, et diffusée depuis le 2 octobre 2016 sur HBO. Il s'agit de l'adaptation télévisée du film "Mondwest" ("Westworld") écrit et réalisé par Michael Crichton en 1973. Un film dans lequel Yul Brynner campait le rôle d'un androïde détraqué sous les traits d'un cow-boy.
ANALYSE DE LA SAISON 2
La présentation des 2 premiers épisodes de la série "Westworld" eut lieu le mardi 1er mai à 21h00 à l'UGC Cinécité de Lille. Une mise en bouche assurée par Charlotte BLUM (journaliste OCS). Le tout dans le cadre du Festival Séries Mania 2018.
Inspirée donc du film "Mondwest", la série "Westworld" reprend le canevas de base tout en lui apportant une densité tournant autour de « l'humanité » des robots. Dans un univers recréé de toutes pièces par des spécialistes de l'intelligence artificielle menés par l'inquiétant Ford (Anthony Hopkins), les visiteurs humains ont l'occasion de revivre l'atmosphère du Far West sauvage (bagarres, coups de feu, coucher avec des prostituées, devenir hors-la-loi). Bref, réaliser un fantasme contre monnaie sonnante et trébuchante.
Plus maîtrisée, le premier épisode de cette seconde salve (65 minutes) laisse espérer le meilleur pour la suite. Nous nous sentons concernés par ce qui arrive aux personnages. Les décors de l'Utah sont magnifiques. L'ensemble a vraiment l'allure d'un grand western électronique aux accents philosophiques. L'interprétation y est de grande qualité.
Comme dans le mythe de « Frankenstein », la créature s'est retournée contre le créateur. Les robots sont devenus fous et zigouillent désormais de l'humain. Les proies sont devenues les prédateurs. Parmi eux, Bernard (Jeffrey Wright) découvre peu à peu qu'il fait partie de ces intelligences artificielles devenues autonomes. Ayant survécu à l'attaque, l'homme en noir (Ed Harris) poursuit sa quête des secrets du labyrinthe tandis que Maeve (Thandie Nexton) cherche à retrouver sa fille et son passé.
A la production, une pointure en la personne de Jonathan Nolan, frère de Christopher Nolan, qui a déjà derrière lui l'excellente série "Person of Interest" (questionnant également les rapports de l'homme à la robotique). Si la première saison avait parfois le défaut d'être lente dans la mise en place et de se regarder parfois trop le nombril, le premier épisode de la seconde saison change de cap. Ce dernier parvient d'emblée à nous intriguer.
Il est à souligner que le festival proposera les deux premiers épisodes sur les 10 annoncés qui se termineront en juin 2018 aux USA (sur HBO). Bref, captivant et vivement la suite sur Canal + !