Par Christophe Dordain et Thierry Le Peut
Condamné pour le meurtre de sa femme Hélène, le docteur Richard Kimble s'évade à la suite d'un accident. Le train qui le transportait vers la prison ayant opportunément déraillé. Commence alors sa longue fuite à travers les Etats-Unis pour éviter la police représentée par lieutenant Philip Gerard.
AUX ORIGINES DU FUGITIF
Avec "Le Fugitif", nous avons affaire au docteur Richard Kimble qui a été condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis : le meurtre de sa femme Helen. Mais, heureusement, le train qui le mène à la prison déraille. Dans l'accident, le lieutenant de police chargé de l'escorter, Philip Gerard, est assommé. Aussi Kimble peut-il ainsi s'échapper. Tout au long de sa fuite, Kimble traverse les Etats-Unis avec Gerard à ses trousses. Le tout en recherchant le véritable assassin de sa femme. En effet, il s'agit d'n mystérieux manchot qu'il a vu sortir de sa propre maison la nuit du drame. Aussi, à chaque nouvelle étape correspond désormais un nouvel épisode. L'ex docteur Kimble change alors et régulièrement d'identité. Il en profite pour résoudre un problème qui frappe les populations du coin.
Nous remarquons, de prime abord, que la grande qualité de la série tient au fait qu'elle soit structurée selon un principe très hitchcockien : la double poursuite. Richard Kimble est donc sur les traces du manchot tandis que Gerard est sur la piste du fugitif. Ainsi, par le biais de l'intrigue policière, qui sert de fil conducteur au programme, c'est en fait le thème du héros solitaire (traqué et sans défense, incapable de prouver l'injustice dont il est la victime) qui est le véritable sujet de la série.
Mais, quoiqu'il advienne, Richard Kimble demeure un médecin à l'écoute des autres. Témoin d'un drame ou sollicité par un appel à l'aide, il n'hésite jamais à faire passer sa sécurité au second plan pour donner conseil et assistance ou porter secours. Toutefois, mal placer sa confiance peut signifier à tout moment son arrêt de mort. Trahi, il n'a aucune solution de rechange hors la fuite. Bien souvent, il n'aura la vie sauve qu'en dernière extrémité. Il laissera juste derrière lui le lieutenant Gerard et/ou la police locale.
LA PRODUCTION
A la baguette de cette authentique réussite télévisuelle, on retrouve deux hommes : Roy Huggins et Quinn Martin. Il fallut, en effet, toute la pugnacité du premier nommé pour faire aboutir le projet.
Roy Huggins était alors, au début des années 1960, partie intégrante de l'équipe de production de la série "77 Sunset Strip" (qui fut diffusée de 1958 à 1964, sur ABC). Puis, dès 1961, voulant produire un show en solo, il propose le concept du "Fugitif" afin de convaincre la chaîne ABC de financer et diffuser le show. Une initiative somme toute plus que difficile. En effet, les dirigeants du réseau étaient singulièrement rétifs quant à la diffusion de ce programme. Parce qu'ils estimaient maladroit de mettre en vedette un héros reconnu coupable de meurtre.
Cependant, Roy Huggins aura su faire preuve de persévérance et de persuasion. De surcroît, Huggins s'appuiera entre autres sur le fait que "Le Fugitif" disposait d'un concept simple et susceptible de rassembler un large public. Présenter un héros solitaire et toujours en mouvement (ce qui constitue une référence au western très intéressante). Certes, un héros auquel il arrive maintes aventures sans qu'aucune réussisse à le fixer où que ce soit. Mais toutes situées dans un décor et un contexte sociologiquement contemporains.
C'est alors Leonard Goldenson, président d'ABC, qui donna son feu vert. Il fît appel aux services d'un producteur qui s'était aguerri sur la série "Les Incorruptibles", Quinn Martin. Effectivement, au milieu des années 1960, Martin était devenu une personnalité incontournable dans le petit monde de la production de séries télévisées. Immédiatement, il apporta sa griffe personnel. Une construction des épisodes en quatre actes de 10 à 12 minutes s'achevant par un épilogue (à ce titre, regardez des épisodes de "Cannon" ou des "Rues de San Francisco", vous y retrouverez la patte du producteur).
Puis, s'ajoute à ce procédé, l'emploi d'un commentaire en voix-off. Lue d'une voix emphatique, cette introduction permettait de rappeler la situation du héros au début de chaque histoire. Dans la version originale, c'était William Conrad, le futur Cannon, qui assumait cette tâche. Il est à noter que Quinn Martin reprendra ce principe pour la série "Les Envahisseurs".
Ce qui surprend agréablement dans la série, c'est la qualité des scénarios. Ceux-ci entraînent les spectateurs dans une course haletante, jamais ennuyeuse. A plusieurs reprises, Kimble est confronté à ses deux ennemis. 37 fois pour Gerard et seulement 9 pour le manchot. Ceci permet d'entretenir un climat de paranoïa quasi perpétuelle. Outre la qualité des histoires, il faut aussi souligner l'efficacité toute cinématographique de la mise en scène. Ceci est tout ce qu'il y a de plus compréhensible quand on regarde de plus près le parcours des téléastes qui ont contribué au tournage des 120 épisodes (programmés du 17 septembre 1963 au 29 août 1967, sur ABC).
Prenons quelques exemples en évoquant brièvement les carrières des réalisateurs suivants :
- James Goldstone, un ancien monteur auquel on doit quelques films spectaculaires. Notamment "Le Pirate des Caraïbes", en 1976, où, Robert Shaw et Peter Boyle engageaient le fer avec beaucoup de conviction. Citons également "Le toboggan de la mort", en 1977, qui exploitait le filon des films-catastrophes typiques de cette époque. En 1979, il réalise "Eric", oeuvre courageuse sur l'homosexualité, dont l'insuccès marqua un coup d'arrêt dans sa carrière. N'oublions pas également qu'il a imaginé avec Stephen Kandel la série western "Le Cheval de Fer".
- William Graham, auteur de plusieurs dizaines d'épisodes pour de multiples séries télévisées. Au début des années 1970, il accède aux tournages pour le grand écran. Il se signale par un remarquable et réaliste western, "L'apache", en 1976, où un hors-la-loi blanc vengeait une jeune indienne violée par un groupe de soldats. Il signa par ailleurs un excellent film d'action centré sur la prise d'otages lors des Jeux Olympiques de Munich, en 1972 : "Les 21 heures de Munich".
- Walter Grauman, un cinéaste mésestimé. Pourtant, la violence de "Une femme dans une cage", en 1964, où deux beatniks terrorisaient une femme prisonnière d'un ascenseur, a marqué les esprits de l'époque. Grauman se déchaîna de nouveau, la même année, avec "Mission 633", un palpitant film de guerre interprété par Cliff Robertson et George Chakiris.
- Gerald Mayer, réalisateur d'origine canadienne que les critiques américains estiment beaucoup pour son approche intelligente du thriller, "Les âmes nues", en 1950, ou du western, avec "Les maraudeurs", en 1955.
- Jerry Hopper, un solide artisan de la série B. Sa contribution au western n'est pas négligeable. Deux réussites à mentionner : "Le triomphe de Buffalo Bill", en 1953 et "Le fleuve de la dernière chance", en 1955. Il est également reconnu pour sa remarquable contribution à la série "Kung Fu" avec David Carradine (1972/1975).
- Alexander Singer, un ancien photographe devenu assistant de Stanley Kubrick, excusez du peu... Il se distingua, dès 1961, avec "Un vent froid en été", une oeuvre insolite, récit de la passion forcenée d'un jeune homme pour une strip-teaseuse. On peut également citer "Capitaine Apache" avec Lee Van Cleef, en 1971.
LES VEDETTES INVITEES
L'étude approfondie du casting des épisodes fait apparaître une longue liste d'invités dont plusieurs finiront par décrocher le rôle-titre dans une série. Quelques exemples pour mieux illustrer notre propos :
- Telly Savalas, épisodes 18, 55 et 80, le futur "Kojak" (1973/1978).
- Richard Anderson, épisodes 43, 57, 66 et 119, le futur Oscar Goldman dans "L'Homme qui valait trois milliards" (1973/1978) et "Super Jaimie" (1976/1978).
- Joseph Campanella, épisodes 30, 71, 106 et 119, le chef de "Mannix" (pour la saison 1966/1967).
- Angie Dickinson, épisode 46, la future "Sergent Anderson" (1974/1978).
- Claude Akins, un visage connu de l'univers westernien, épisode 27, héros du show "L'aventure est au bout de la route" aux côtés de Frank Converse, diffusé sur Antenne 2, (1974/1976).
- Edward Asner, épisodes 66 et105, Lou Grant dans la série du même nom (1977/1982).
- Jack Lord, épisode 112, Steve Mc Garrett dans "Hawaï Police d'Etat" (1968/1980).
- James Farentino, épisode 113, Franck Chaney dans le show "Tonnerre de feu", en 1984.
- Laurence Naismith, épisode 118, le juge Fulton dans "Amicalement vôtre" (1970/1971).
- Roy Thinnes, épisode 98, qui sera David Vincent dans "Les envahisseurs" (de janvier 1967 à septembre 1968).
- Greg Morris, épisode 61, qui sera Barney Collier dans "Mission : Impossible" (1966/1973). Puis, le lieutenant Dave Nelson dans "Vega$" aux côtés de Robert Urich (1978/1981).
ANALYSE DE LA SERIE
"Le Fugitif" n’a plus besoin de présentation, tant son concept, merveilleusement et spectaculairement relooké au cinéma par Andrew Davis et Harrison Ford en 1993, a fait école. "Le Rebelle" avec Lorenzo Lamas et surtout "Two" avec Michael Easton (au demeurant deux productions de Stephen J. Cannell) ne sont que des variantes sur ce thème inspiré des Misérables de Victor Hugo (et l’on pourrait tout aussi bien citer "L’Incroyable Hulk").
A l’origine du concept, on trouve Roy Huggins, un producteur prolifique venu du cinéma, que l’on retrouvera bien des années plus tard aux commandes de "Rick Hunter" avec Stephen J. Cannell, qui travailla à ses côtés dans les années 70, produisant en particulier "Baretta" et "Deux cents dollars plus les frais". Huggins voulait transposer à la télévision le schéma classique du western : un héros solitaire qui irait de ville en ville, parcourant les Etats-Unis et secourant quelques spécimens d’Américains moyens à chaque étape de son périple. Mais il était persuadé que le public n’accepterait pas ce concept basique.
L’idée de génie (merci Victor) fut de faire du héros un fugitif, un homme injustement poursuivi pour un crime qu’il n’avait pas commis. Loin d’être simplement un être errant et sans attaches, Richard Kimble serait donc forcé de bouger sans arrêt, fuyant le bras armé de la Justice, en l’occurrence le Lt Philip Gerard convaincu de sa culpabilité. D’épisode en épisode, Kimble s’efforce d’échapper à son Javert tout en pistant sans relâche le véritable meurtrier, un manchot dont l’existence même n’a jamais été avérée.
Le personnage de Richard Kimble s’inspire de surcroît d’une histoire vraie, ce qui ajoute au côté dramatique de la série. Huggins avait vu juste en pensant que le public s’identifierait facilement à l’innocent injustement accusé : du 17 septembre 1963, date de la diffusion du premier épisode intitulé "Fear in a Desert City", au 29 août 1967 qui vit Richard Kimble affronter une dernière fois le fameux manchot, le médecin et sa Nemesis Philip Gerard vécurent quelque 120 aventures qui s’achevèrent sur la meilleure audience jamais réalisée par une série télé. Seul l’épisode de "Dallas" qui devait révéler qui avait tiré sur J.R., le 07 novembre 1980, fit mieux que l’ultime segment du Fugitif, "Le jugement", diffusé treize ans plus tôt !
Au fil de son errance, Kimble rencontra de nombreuses stars de l’époque, débutantes ou confirmées, comme Telly Savalas, Angie Dickinson, Mickey Rooney, Charles Bronson ou les jeunes Kurt Russell et Ron Howard (ci-dessus). Il fit aussi la gloire de l’acteur David Janssen qui avait déjà été le héros d’une série policière, "Richard Diamond", mettant en scène un détective. Quant au Lieutenant Gerard, il conserve à jamais dans la mémoire des téléphiles le visage de Barry Morse, plus tard partenaire de Gene Barry dans "L’Aventurier" et du couple Barbara Bain/Martin Landau dans "Cosmos 1999".
"Le Fugitif" fut produit par Quinn Martin, qui s’était fait les dents sur "Les Incorruptibles" à la fin des années cinquante avant de fonder sa propre maison de production qui compte quelques fleurons de la télé, de "Sur la piste du crime" à "Cannon". L’acteur vedette de cette dernière série sera d’ailleurs William Conrad, narrateur de plusieurs des productions Quinn Martin, notamment "Les Envahisseurs" et, justement, "Le Fugitif".
Malgré un schéma répétitif, l’odyssée du Dr Richard Kimble reste un monument du panthéon télévisuel. La série a aujourd’hui vieilli mais on ne manque pas de s’arracher les cheveux à chaque fois que Kimble laisse filer le diabolique Manchot, preuve que cette vieille histoire est encore capable d’agiter en nous des émotions vieilles comme le monde ! D’ailleurs la télé US lança un remake titré... "Le Fugitif", où, époque oblige, le Lieutenant Gerard avait pris les traits d’un acteur de couleur !
Texte proposé par Thierry Le Peut que nous remercions.
LES COMEDIENS
David Janssen (Docteur Richard Kimble / Voix française René Arrieu)
David Harold Meyer est né le 27 mars 1931 dans le Nebraska. Dès son enfance, David se tourne vers la comédie et joue dans de nombreuses pièces. En 1946, il obtient son premier rôle pour le cinéma dans "Swamp Fire". A la fin de sa carrière, il aura à son actif plus de 60 films. Jusqu’en 1956, il joue dans des séries B et finit par se faire remarquer. En 1957, il décroche le rôle principal de la série policière, "Richard Diamond". La série est un succès et dure trois ans (1957/1960).
Au cinéma, il continue à tourner un film par an. Puis, en 1963, il endosse la tenue du docteur Kimble pour la première fois et l’enlèvera définitivement en 1967, après avoir reçu un Golden Globe, en 1966. Le temps s’occupera de la série pour en faire un objet de culte. En attendant l’acteur poursuit sa carrière et en 1968, il tourne avec John Wayne dans "Les bérets verts". Un peu plus tard, en 1971, il traverse l’Atlantique et donne la réplique à Jean Yanne dans "Le saut de l’ange" d’Yves Boisset.
Le comédien gère tranquillement son image et revient de temps à autre à la télévision notamment dans une production Jack Webb datant de 1971 et centrée sur les enquêtes d'un agent du Trésor américain, "O'Hara". Il a participé également à des téléfilms tels que "Le loup de la nuit", réalisé par Daniel Petrie en 1972 (Diffusion France le : 16 mai 1989 sur M6) et "Fer de lance ou Opération Serpent", réalisé par Russ Mayberry, en 1974 (diffusion France le : 03 juin 1989 sur RTL +). La même année, il devient Harry Orwell dans la série policière "Harry O" qui durera deux saisons. En 1978, il joue dans deux miniséries mais, hélas, deux ans plus tard, il décède suite à une attaque cardiaque. Il avait 49 ans.
Barry Morse (Lieutenant Philip Gerard / Voix française Maurice Dorléac)
Né en 1918 à Londres, et décédé le 02 février 2008, Barry Morse était un acteur prolifique. Il avait travaillé un peu partout dans le Monde. A l’âge de 15 ans, il passe toute sa scolarité à la Royal Academy of Dramatic Art. Il devient un acteur très demandé et respecté en Grande Bretagne. Vers la fin des années 30, il tourne dans les premières productions de la BBC. Après une douzaine de longs-métrages, il connaît son premier succès populaire en jouant dans "Le Fugitif". Cela ne le dérangeait pas de tourner dans une série américaine puisqu’il vivait au Canada depuis le début des années 50.
Tout en conservant une nette préférence pour le théâtre l’acteur continue à apparaître dans diverses fictions et séries comme "L'Aventurier" aux côtés de Gene Barry. En 1974, il renoue avec le succès, même s’il est de courte durée pour une seule saison, avec "Cosmos 1999". Il tournera ensuite dans des œuvres plus confidentielles ou dans des téléfilms assez anecdotiques. Cependant, il participera durant sa carrière à une douzaine de (mini)séries comme "Les chroniques martiennes", en 1980, "Le souffle de la guerre", en 1983, et "Le retour de Sherlock Holmes", en 1987. En 2000, il venait d’écrire son tout premier scénario : "Merely Players".
LE PRODUCTEUR : QUINN MARTIN
Quinn Martin, disparu en septembre 1987, est considéré à juste titre comme l'un des producteurs parmi les plus prolifiques de toute l'histoire de la télévision américaine. Ainsi, a-t-il commencé son itinéraire à la fin des années 1950 en tant que scénariste pour le "Jane Wyman Show" (diffusé sur CBS du 28 août 1956 au 25 juin 1957). Puis, toujours avec la même fonction, sur l'anthologie "Desilu Playhouse" (diffusée sur CBS du 13 octobre 1958 au 10 juin 1960).
En savoir plus sur Quinn Martin
ANECDOCTES
- Il faut alors souligner que le narrateur de la série doit avoir beaucoup de reconnaissance pour Quinn Martin. En effet, celui qui commente les aventures du docteur Kimble allait devenir l’imposant "Cannon" en 1971. Déjà producteur et réalisateur, William Conrad était surtout célèbre pour sa voix impressionnante qui sera utilisé à plusieurs reprises. Ainsi, reconnaît-on ainsi sa voix de baryton dans "Buck Rogers" et "Manimal" entre autres, et sa dernière narration fut pour le mésestimé "Hudson Hawk", avec Bruce Willis, en 1991. Il décédera en 1994, à 74 ans.
- Parmi les metteurs en scène qui ont dirigé la fuite en avant de Richard Kimble, on retrouve quelques noms qui depuis, sont devenus des vraies références. Aussi, les plus connus demeurent-ils Sidney Pollack, oscarisé grâce à "Out of Africa" et Richard Donner, le spécialiste du film d’action et responsable de la saga "L’Arme Fatale". Puis, on trouve aussi Mark Rydell, le réalisateur de "The Rose", avec Bette Midler, et "Intersection" avec Sharon Stone. Enfin, Leo Penn, le père de Sean et victime du macarthysme. N'oublions pas également Lewis Allen, responsable de quelques polars solides dans les années 50. Ou bien encore Robert Butler, solide artisan, réalisateur notamment de "Turbulences à 10000 Pieds" avec Ray Liotta.
- Le concept de la série aura plutôt bien vieilli. En effet, parce que son son adaptation au cinéma, réalisée par Andrew Davis, fût un énorme succès à travers le monde. Harrison Ford, avec son brio habituel, reprenait le rôle titre. Dans le film, il était poursuivi par Tommy Lee Jones (récompensé par l’Oscar du meilleur second rôle). Il y eut même une suite pour le lieutenant Gerard avec "US Marshals", de Stuart Baird, où Tommy Lee Jones partait cette-fois à la poursuite de Welsey Snipes.
FICHE TECHNIQUE
Création : Roy Huggins
Producteur exécutif : Quinn Martin
Producteurs : Alan A. Armer, Wilton Schiller, George Eckstein
Producteurs associés : Arhur Weiss, William D. Gordon
Co-producteur : John Meredyth Lucas
Musique du générique : Peter Rugolo
Musique : Dominic Frontiere, Bernhard Kaun, Franz Waxman
Directeurs de la photographie : Meredith M. Nicholson, Robert Hoffman, Fred Mandl, George J. Folsey, Carl E. Guthrie
Montage : Walter Hannemann, Robert L. Swanson, Marston Fay, Jerry Young, James Ballas, Richard Cahoon, Jodie Copelan, John Post
Casting : Meryl O'Loughlin, Kerwin Coughlin
Directeurs artistiques : Serge Krizman, James Dowell Vance, James Hulsey
Décors : Sandy Grace
Costumes : Edward McDermott, Bob Wolfe, Elmer Ellsworth, George Herrington, Karlice Hinson, Stephen Lodge
Maquillage : Jack Wilson, Walter Schenk
Coiffures : Lynn Burke, Carol Meikle, Jean Austin, Lavaughn Speer
Chargés de la post-production : John Elizalde
Chargés de production : Arthur Fellows, Adrian Samish
Assistants-réalisateurs : Robert Rubin, Phil Cook, Lou Place, Lloyd Allen, Read Killgore, Jack Barry, William Shanks, Paul Wurtzel, Wesley J. McAfee, Russ Haverick, James E. Newcom, David Salven
Effets spéciaux : Thol Simonson, Howard A. Anderson
Cascadeurs : Steven Burnett, Dick Dial, Bill Hickman, Carey Loftin, Troy Melton, Fred Stromsoe, Glenn R. Wilder
Production : Quinn Martin Productions / United Artists Television (1963/1967)